Les mouvements citoyens s’insurgent contre les menaces que subissent les familles des victimes des manifestations anti-MONUSCO du lundi 26 juillet à Butembo. Après la ronde des familles qui ont perdu les leurs pour la présentation des condoléances, les membres des mouvements citoyens sont stupéfaits d’apprendre que les autorités tant locales que provinciales demandent aux familles d’aller retirer les corps de la morgue pour les enterrer en catimini.
Les autorités Incriminées proposent des cercueils moins honorifiques pour l’inhumation des victimes de la manifestation anti Monusco, dénonce Jean-Pierre Kasma, militant de la LUCHA. Pourtant, selon ce dernier, une dynamique est en marche, pour que ces héros soient enterrés dans un espace commun qui servira de lieu de recueillement.
« Ces autorités font le tour des ménages. Ils donnent des cercueils moins chers et demandent aux familles d’aller enterrer les leurs. Ce qui n’est pas acceptable. Nous sommes en pleine organisation. Nous allons trouver un endroit public où toutes ces personnes seront enterrées et cet endroit deviendra un site touristique, de recueillement pour tous ceux qui sont soucieux de la paix dans la région », explique-t-il.
Rappelons que lors de la manifestation anti MONUSCO mardi 26 juillet à Butembo, 9 citoyens ont perdu la vie par balles attribuées aux agents de la MONUSCO par les protestataires. Le commandant urbain de la police souligne qu’il s’agit plutôt des miliciens mai-mai et non des citoyens. 3 casques bleus ont aussi perdu la vie.
Hervé Mukulu
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