Lubero : les Mai-Mai rodent au tour de Kipese

Les miliciens Mai-Mai rodent au tour de Kipese, agglomération de la chefferie des Baswagha en groupement Bulengya dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu). La société civile locale qui en alerte les autorités redoute une attaque contre cette localité et sollicite l’intervention de l’armée loyaliste. 

Déjà présents dans plusieurs localités du territoire de Lubero, les miliciens Mai-Mai menacent d’occuper aussi l’agglomération de Kipese. Depuis la semaine dernière, ils sont visibles dans les villages Kitaki, Mutongo, Mubana et Kasima au tour de Kipese, alerte Jackson Kasonia président de la société civile de la place.

«Au sujet de la sécurité de Kipese et environs, ce sont ces gens qui se font appelés ‘’Wazalendo’’ et qui ne peuvent rien apporter à notre pays qui menacent d’organiser un assaut ici. Très récemment ils sont retournés par Kasima, d’autres ont été localisés au niveau de Mutongo, d’autres encore sur la route menant à Kaheri et puis les autres ont établi leur base à Mubana ; ces derniers ont d’ailleurs traversé les villages de Kahingira et Kitaki où ils tracassent la population ».

Il y a une semaine, le général autoproclamé Kabido responsable de l’un des groupes armés actifs dans le Lubero a, au cours d’une rencontre le commandant du secteur opérationnel Sokola1, exprimé sa volonté de déposer les armes et de faciliter le regroupement des autres groupes armés à intégrer le PDDRC-S.

Pour le député provincial Jean Paul Ngahangondi, il s’agit d’une attitude de faiblesse de la part de notre armée.

« J’ai toujours décrié cette faiblesse de notre armée qui est censé confirmer sa puissance en traquant tous ces groupes armés pour imposer l’autorité de l’Etat partout. Donc, quand les autorités de notre armée qui, au lieu de jouer leur rôle régalien ou constitutionnel en imposant la paix, se donne le luxe d’aller vers ces groupes armés pour les dorloter, leur permettre de continuer à exister sur le sol congolais au détriment de la sécurité de la population congolaise. Je me dis que c’est une attitude irresponsable », dénonce l’élu du territoire de Beni.   

Fatigués  de la persistance des groupes armés, la société civile, les leaders politiques et religieux sollicitent la traque de ceux qui sont considérés dans ce territoire comme fils égarés.

Jackson SIVULYAMWENGE  

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