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Beni : un civil tué dans une manifestation improvisée au passage d’un convoi de la MONUSCO

Le passage d’un convoi de la MONUSCO à provenance de Butembo a été à la base de la paralysie d’activités socioéconomiques en ville de Beni au Nord-Kivu. Le convoi escorté par l’armée congolaise a essuyé de projectiles de la part de certains habitants hostiles à la présence onusienne dans cette région où les massacres de civils attribués aux rebelles ougandais ADF se commettent depuis 2014.

Marche écolier pour réclamer la paix à Beni
@Imaage d’archives

Au cours des échauffourées, un jeune garçon a été atteint par balle puis mort s’en est suivie. Des barricades ont été placées sur les artères principales et dans plusieurs coins chauds, en signe de protestation des habitants.

« C’est une nouvelle provocation de la population par ces casques bleus. Une fois de plus, ils viennent de tirer à bout portant sur notre concitoyen. Tout simplement parce qu’il a barré la route leur demandant de quitter le sol de Beni, eux qui sont incapables de protéger la population contre les massacres. Au lieu de tirer sur les ADF, ils ont choisi de tourner les canons aux paisibles populations », déplore un témoin fondant à larmes.  

Pour sa part, la police nationale congolaise parle d’une balle perdue mais ne dit pas sa provenance. Son porte-parole en ville de Beni, Nasson Murara qui annonce l’ouverture d’une enquête appelle la population au calme en attendant la mise en œuvre du plan de retrait de la MONUSCO par le gouvernement.

« Nous avons ouvert une enquête pour déterminer la provenance de la balle qui a atteint ce jeune-homme parce qu’une balle est facile à identifier et savoir de qui elle est venue. Mais, la population doit garder son calme en attendant la mise en œuvre de la feuille de route de retrait des casques bleus par notre gouvernement », a-t-il apaisé.

Le calme revient progressivement à travers la ville depuis la fin d’après-midi. Les éléments de l’ordre sont déployés partout dans les points chauds pour parer à toute éventualité.

Jackson SIVULYAMWENGE