Autrefois vendu au prix de 2 000 francs congolais entre novembre et décembre, un kilogramme se négocie actuellement entre 1 500 voire 1 400 francs congolais depuis le début de la semaine en cours. Dans une interview accordée ce jeudi 18 janvier à La Voix de l’UCG, un agronome du Syndicat de défense des intérêts paysans (SYDIP) évoque plusieurs facteurs.
Spécialisé dans l’accompagnement et le suivi technique des producteurs, le SYDIP suit de près la production de la pomme de terre dans ses différents bassins de production, et son comportement sur le marché de consommation au Nord-Kivu. Selon son agronome, Denise Saambili, chargée de l’accompagnement technique des producteurs, la légère baisse du prix constatée ces derniers jours sur le marché à Butembo se justifie d’abord par la loi de l’offre et de la demande.
« Naturellement, ici chez nous, la période de fête est un moment pendant lequel les gens mangent très bien. Et pour notre région, bien manger signifie prendre de la viande et des frites à base de pommes de terre ; c’est notre plat de fête. Chaque famille fait un effort pour se procurer de la viande, du riz et de la pomme de terre pour ses enfants. C’est ainsi qu’à cette période festive le prix a augmenté sur le marché en raison d’une forte demande. Mais après la fête, les gens sont revenus à leur vie habituelle, et la consommation de pommes de terre a diminué, entraînant ainsi la baisse des prix. »
Outre cela, le facteur climatique a également impacté la production. « Il a plu abondamment entre septembre et décembre dans la zone de production de la pomme de terre, notamment dans le territoire de Lubero, entraînant une faible productivité la veille de la période festive », ajoute encore cette agronome du SYDIP.
La saison des pluies terminée, la période festive passée, les agriculteurs ont repris leurs activités champêtres. Le SYDIP espère que la pomme de terre va de nouveau inonder le marché local pour la satisfaction de la population.
Jackson SIVULYAMWENGE
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