Butembo : premier jour du ministre de l’ESU Nzangi Butondo, les sujets sécuritaires s’imposent

Le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire a foulé le sol de Butembo en province du Nord-Kivu, ce jeudi 1er Septembre 2022. Différentes couches sociales à savoir des élus du peuple,  les membres du comité urbain de sécurité, les membres des conseils de gestion des différentes institutions de l’Enseignement Supérieur et Universitaire  et autres étaient présents à l’aérodrome de Rughenda afin d’accueillir Muhindo Nzangi Butondo.

A sa descente d’avion, le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire s’est abstenu d’accorder une interview à la presse, promettant plutôt de s’adresser à la population à travers un meeting au rond-point VGH. Un incident à l’aéroport, le cortège a été momentanément bloqué par des étudiants qui réclamaient la libération de leur camarade de l’IBTP interpellé au camp de Rughenda pour port illicite des galons de l’armée par les membres de leur brigade académique.

Une fois la voie  libérée, la délégation du ministre a quitté l’aérodrome jusqu’à au rond-point VGH où un meeting a été organisé. Le ministre de l’ESU a présenté ses condoléances aux victimes des marches anti-Monusco, de l’effondrement de l’immeuble sur avenue Matokeo.

Il a présenté ses compassions à la population victimes de l’insécurité. Pour lui, il n’est pas normal  de vivre dans un contexte d’insécurité perpétuelle. Chacun doit s’impliquer pour que cette situation cesse preche Muhindo Nzangi. Il dit être à Butembo parce que pour la première fois, l’ADF a frappé en plein cœur de cette ville. Nous faisons l’objet d’un complot. Nous devons parler un même langage et nous organiser, a lancé Muhindo Nzangi Butondo.

‘‘Nous ne devons pas nous habituer à la guerre, nous ne devons pas  nous habituer aux massacres, nous ne devons pas nous habituer au manque de sécurité.  Nous devons interroger sur l’origine de cette situation, ensuite, nous demander  comment nous devons trouver la solution.’’

La ville de Butembo, capitale de la communauté Nande est visée. L’affaiblir et l’anéantir, c’est un complot monté par un État voisin a dit le ministre de l’ESU. La population doit prier afin de décrocher du gouvernement congolais l’autorisation à se défendre contre la menace, a exhorté Muhindo Nzangi. ‘‘C’est  pour la toute première fois  que l’ADF frappe au cœur de la  ville de Butembo. Cela peut être un avertissement. Est-ce-que vous pensez que s’ils reviennent pour la deuxième fois ils vont rentrer sans rien faire ? Est-ce-que vous m’écoutez ? Cela veut dire que nous devons réfléchir à comment protéger notre ville,  tombée entre les mains de l’ennemi,  parce-que ce jour-là, quand ils sont venus la nuit prendre les prisonniers, ils ont traversé toute la ville et sont rentrés. Cela veut dire que Butembo était déjà entre les mains de l’ennemi.’’

Le ministre de l’ESU a salué la capacité de résilience de la population. Malgré les tueries, les agriculteurs n’ont pas abandonné leurs activités. Par contre, il est malheureux de paralyser chaque fois les activités en ville de Butembo à travers des journées ville morte au risque d’affaiblir davantage l’économie locale. Pour lui, les opérateurs économiques doivent mener un plaidoyer pour l’indemnisation des opérateurs économiques dont les camions et marchandises ont été brûlés par l’ADF.

En ce qui est du départ de la  Monusco, elle va partir selon le plan de sortie déjà voté par le gouvernement. Elle doit partir  mais d’une façon civilisée et non dans la violence exhorte le ministre. Il a appelé la population à la vigilance face à certains groupes qui prétendent combattre à sa faveur.

Muhindo Nzangi qui a cinq jours de séjour à Butembo et se dit disposé  à  recevoir les leaders des miliciens mai-mai présents dans la ville. Ils doivent éviter de faire le lit de l’ennemi en s’attaquant aux différentes positions de l’armée autour de Butembo.

Le ministre de l’ESU en séjour à Butembo a reçu ce jeudi, différentes couches sociales à l’hôtel de ville. Muhindo Nzangi a d’abord présidé le conseil urbain de sécurité avant de recevoir les opérateurs économiques regroupés au sein de la FEC. Rien n’a filtré de toutes ces rencontres auxquelles la presse n’a pas été conviée

 

Georges Kisando Sokomeka

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