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Culture : la poésie que fait Mapson Viteghe et les autres redonne espoir à l’avenir dans une région où rien ne va

C’est un soulagement de voir certains jeunes actuellement se consacrer à la poésie alors qu’une somnolence faisait déjà peur à ceux qui ont leur esprit à la chose. C’est un satisfecit du chef de travaux Karongo Pantaléon, chercheur en didactique et en littérature, en marge de la célébration de la journée internationale de la poésie le 21 mars. Karongo Pantaléon loue à juste titre ce que font les jeunes de la plume d’or et fustige le fait que plusieurs intellectuels ne lisent plus, ce qui a des conséquences sur la production littéraire.

Le poète participe à la création en imaginant un monde où il fait beau vivre, en amenant de la lumière là où les ténèbres fait la loi, en donnant de l’espoir d’une situation meilleure, d’un monde où il fait beau vivre indique l’enseignant de logique expression orale et écrite à l’UCG et ailleurs. Alors que l’Est de la RDC est en proie à la guerre, le poète a pour rôle particulier de faire rêver un monde plus beau, mais également d’interpeler les gouvernants, les amener au besoin par la dénonciation à s’occuper plus efficacement de la situation note Karongo Pantaléon. Les jeunes de La Plume d’or font déjà leur part, ce qui est une fierté pour la ville et la RDC mentionne-t-il.

‘‘ Poésie est un mot qui vient du Grec et signifie création. Après Dieu, vient le poète. Le poète crée son environnement. Là où les gens pleurent, il peut les amener à espérer encore. Et c’est ce que fait exactement la poésie du jeune Mapson. A le lire, à l’écouter on comprend qu’il apporte gros pour passer le message de ce que nous vivons et il crée un ailleurs possible où il fait beau vivre. Quand je le vois je le lui dis et le remercie pour cette poésie de l’espérance. Apporter l’espérance là où plus rien ne va. Mapson et tous ceux qui apporte ce message de paix sont une fierté pour nous tous, pour notre région.’’

Le chef de travaux Karongo déplore cependant que plusieurs intellectuels ont perdu la culture de la lecture. Or, c’est quand on lit qu’on sait aussi écrire.

Karongo Pantaléon estime que les enseignants de français en particulier et les écoles en générale devraient stimuler les jeunes élèves à la lecture et à l’écriture. Mais la situation du pays reconnait-il, n’est pas de nature à favoriser la production littéraire, même si cette situation est par ailleurs une source d’inspiration. ‘‘Il est difficile pour un enseignant non payé qui fait le champ après les cours de penser à écrire ou à encadrer les élèves pour les initier à l’œuvre de l’esprit’’ regrette l’enseignant de langue. Et à ce stade, la part de l’Etat est grande tranche Karongo Pantaléon qui rêve d’un monde où la poésie et la littérature sont au service de la société.

Emmanuel Kateri

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