Le président rwandais Paul Kagame a confirmé la présence des éléments RDF sur le sol congolais. Dans une interview accordée à Jeune Afrique, il justifie cette présence par la protection des populations rwandophones particulièrement les Tutsis qui, selon lui sont objet de discrimination et discours de haine, mais aussi pour stopper l’avancée de la rébellion des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda , FDLR hostile au gouvernement de Kigali poursuit-il.
Pour le politologue Kahindo Muhesi Augustin enseignant des sciences politiques à l’UNIGOM, cette acceptation ne conforte pas non seulement les arguments du gouvernement congolais appuyé par les enquêtes des experts des nations unies, mais c’est aussi une opportunité que le gouvernement congolais devrait capitaliser pour inciter la communauté internationale à condamner officiellement le soutien du Rwanda à la rébellion du M23.
« C’est avant tout une histoire qui se répète par ce que les motifs invoqués, notamment la protection des populations Tutsi et la prévention du territoire Rwandais contre les FDLR, c’est du déjà attendu. Cependant, cette acceptation officielle réconforte les arguments du gouvernement congolais dénonçant le soutien du Rwanda au M23. Sur le plan diplomatique, c’est un plus pour la RDC si elle capitalise cette belle opportunité de saisie les instances internationales pour solliciter la condamnation du Rwanda » explique-t-il
Le 19 juin 2023, le groupe d’experts de l’ONU sur le Congo a présenté au Conseil de sécurité son rapport final après une année d’enquête. Dans ce rapport, ces experts affirment avoir collecté des éléments supplémentaires sur l’implication de l’armée rwandaise dans la guerre en province congolaise du Nord-Kivu. Des conclusions rejetées en bloc par le président rwandais Paul Kagame à l’époque.
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