Le député Promesse Matofali Yonama lève la voix face à ce qu’il qualifie d’abandon de la population du Nord – Kivu par le gouvernement de Kinshasa. Cet élu provincial de la circonscription de Butembo évoque l’instabilité du taux de change, la hausse du prix du carburant à hauteur de 25% et l’insécurité caractérisée par la criminalité urbaine, les massacres des civils à Beni et l’occupation d’une partie de la province du Nord-Kivu par le M23.
La situation socio-économique et sécuritaire est alarmante, souligne cet élu du peuple qui déplore l’indifférence du gouvernement congolais. Promesse Matofali plaide pour des solutions urgentes.
« Alors que la population de cette partie du pays, subisse les affres liées : aux massacres (Territoire de Béni), à la menace de l’intégrité territoriale (Rutshuru-Masisi-Nyiragongo occupés par le M23), la criminalité urbaine(à Goma, Butembo et à Beni), l’instabilité de taux de change qui varie entre 2500 et 2700 francs congolais », souligne-t-il. « Aujourd’hui un autre calvaire de plus s’ajoute : qui est la hausse du prix du carburant qui ne fait que galoper jour après jour », déplore l’élu provincial.
Pour rappel, le prix d’un litre de carburant connaît une hausse vertigineuse sur le marché de Butembo depuis la semaine dernière. Le litre est passé de 2800 à 3400 voire 4000 francs congolais selon qu’on se retrouve à la pompe ou chez les petits détaillants, près ou loin du centre-ville. Une situation qui est à la base de la hausse des biens et services. Par exemple, la course à moto qui se négociait à 1000 FC est passée de 1000 FC à 2500 Fc voir 3000 Fc la journée tandis qu’aux heures vespérales, une course se négocie à 6000 et 8000 Fc.
En dépit des interpellations de certains spéculateurs autour du prix du carburant par le service urbain de l’économie, ayant la mission de réguler les prix, la tendance de la hausse est loin de s’arrêter.
Georges Kisando Sokomeka
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