RDC : arrestation de Stanis Bujakera à la veille des élections, le pouvoir veut intimider les journalistes (Wema Kennedy)

L’arrestation du journaliste Stanis Bujakera   à la veille  des élections est une pire intimidation. Propos de Wema Keneddy  journaliste chercheur de Butembo. Il l’a dit dans une interview accordée La Voix de l’UCG 24 heures après le transfert  de ce journaliste de actualite.cd et correspondant de Jeune Afrique à la prison centrale de Makala à Kinshasa.

Selon ce journaliste chercheur, cette détention est illégale car Stanis  n’est pas le véritable responsable de la publication  parue dans le magazine Jeune Afrique. Ceci s’apparente à une intimidation en fin de  décourager  les autres  journalistes qui  oseraient  travailler sans plaire au pouvoir.

« Déjà l’article pour lequel il est incriminé est un article de Jeune Afrique. Certes il est le correspondant de jeune Afrique mais est ce que le fait que si RFI fait un article sur une situation quelconque au Congo il faut arrêter les correspondant de RFI ? Déjà c’est illégal de détenir sur base de cet article-là.  On veut lui brandir un article qu’il n’a pas signé, non. La loi sur les médias veut que s’il y a un article qui n’est pas signé, c’est l’éditeur  ou le directeur de la publication du media qui a diffusé qui est responsable. Donc le pouvoir devait interpeller le responsable de Jeune Afrique. En fait Stanis est le  mouton de sacrifice».

« Le pouvoir veut montrer à nous tous les journalistes que, si vous blaguer on peut vous prendre et vous mettre au cachot. Un président Américain avait dit qu’à s’apprenant à la liberté de la presse, on finit par s’apprendre à toutes les autres libertés. C’est n’est que le début et nous les journalistes nous devons résister ; nous ne pouvons pas capituler » a expliqué Wema Kennedy.

Rappelons que Stanis Bujakera est poursuivi pour propagation de faux bruits et diffusion de fausses informations suite à la publication d’un article dont il n’est pas l’auteur. Cet article publié par Jeune Afrique met en cause les renseignements militaires dans l’assassinat de l’opposant Chérubin Okende.

Après avoir été auditionné à trois reprises, il a été transféré au parquet général de Kinshasa Gombe et placé sous mandat d’arrêt provisoire avant d’être transféré à la prison centrale de Makala.

Julienne Muhima

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