Le débat s’alimente autour du discours du chef de l’Etat Felix Tshisekedi tenu à la tribune des Nations Unies à New-York, sur l’accélération du retrait de la MONUSCO en RDC dès le mois de décembre prochain. Si le comité des laïcs, coordination du Nord Kivu salue ce discours, le mouvement pro-démocratie Lutte pour le Changement LUCHA, parle d’une incohérence dans les propos du Chef de l’Etat.
L’incohérence dont fait allusion la LUCHA dans ce discours du chef de l’Etat, c’est le fait que le gouvernement congolais émet le vœu de voir la MONUSCO plier bagage pour son inefficacité et, au même moment, il ordonne de tirer sur les civils qui manifestent contre l’inertie de cette force Onusienne. Le dernier cas en date est celui de la répression sanglante d’une manifestation anti-MONUSCO le 30 août à Goma fait voir Stewart Muhindo militant de la LUCHA.
« C’est vraiment un paradoxe. Il n’y a pas eu que des Wazalendo qui ont été tués en réclament le départ de la MONUSCO. En 2022 une trentaine des civils avaient été tués. Nous pensons que le Président de la République veut une chose et son contraire. Nous estimons que c’est une décision populiste. Il veut tout simplement s’attirer la sympathie de la population», explique-t-il.
Néanmoins, le comité des laïcs, coordination du Nord-Kivu analyse ce discours sous une dimension autre que celle de la LUCHA. Pour elle, c’est une satisfaction, pourvue que cela ne puisse se limiter en une simple déclaration indique Jackson Kitambala membre du comité laïcs, coordination du Nord Kivu.
« Nous saluons la position du chef de l’Etat à l’assemblée générale des Nations Unies sur le retrait de la MONUSCO. Nous avions déjà un plan qui prévoyait le départ de la MONUSCO au mois de décembre 2022 évalué à 40 % le mois de décembre 2023 mais nos plaidoyers n’ont pas abouti. Nous demandons au Président de la RDC de prendre au sérieux ce qu’il a dit »
Depuis 2022, il s’est observé une série des manifestations anti-MONUSCO dans la partie Est du pays. Dans ces manifestations, 4 casques bleus avaient perdu la vie et 32 manifestants dans les villes de Goma, Bukavu, Butembo, et Beni.
Elisha Kindy et Philippe Birego
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