Nord-Kivu : les cas de prolapsus génitaux pris en charge gratuitement à Butembo Fustila Hospital

Les femmes victimes de prolapsus génitaux bénéficient de la prise en charge médicale gratuite à l’hôpital Butembo Fustila Hospital situé à MGL dans la commune Vulamba à Butembo. Prolapsus génital c’est un déplacement des organes pelviens ( vessie, utérus, rectum) de leur position normale vers le canal vaginal. C’est un phénomène qui se produit lorsque les muscles, les ligaments et tissus qui soutiennent ces organes de détériorent ou s’affaiblissent.

Plusieurs femmes présentant cette complication se cachent dans la communauté par peur de stigmatisation parce que cette maladie est jugée de la honte. Spécialisé dans la prise en charge du prolapsus génital, Dr Kaghoma Sivulyamwenge Amos appelle ces femmes à se faire consulter gratuitement afin de bénéficier de la prise en charge également gratuite. 

 

Sur le plan clinique, les prolapsus génitaux consistent à l’extériorisation des organes génitaux du pulvis jusqu’au canal vaginal, a expliqué Dr Kaghoma lors d’un entretien accordé à La Voix de l’UCG. 

 

« Ce sont des femmes qui sentent une masse dans leur vagin. Il y a des femmes qui peuvent même voir l’utérus ou une masse sortir de leur canal vaginal, mais aussi ce sont des femmes qui ne retiennent pas facilement les urines comme pour le cas de fistules à la seule différence que pour le fistule, il y a pas un trou de communication mais un déplacement qui favorise cette fuite des urines ou de la matière fécale ».

Parmi les facteurs de risque, Dr Kaghoma Amos cite l’âge, la multiparité surtout avec accouchement par voie basse, les traumatismes obstétricaux ( accouchement des macrosomes, les manœuvres obstétricales comme le fait d’aider la femme a pousser lors de l’accouchement, les déchirures du périnée, accouchement a domicile), et d’autres facteurs comme port des charges lourdes, constipation, tabagisme, grossesse rapprochées et successives

Au niveau de Butembo Fistula Hospital, la prise en charge est gratuite, assure-t-il.

 

« Nous le faisons gratuitement à travers un programme financé par des bailleurs, ils l’ont financé parce que c’est vraiment un problème dans notre communauté. Voilà pourquoi j’en appelle à toutes les femmes qui ont ce problème de venir consulter et en cas de nécessité de prise en charge, nous le ferons gratuitement ».

 

A Butembo comme dans les villages environnants, les cas sont fréquents, renseignent des sources médicales.

Jackson SIVULYAMWENGE   

 

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