Le mini-sommet de Goma a sorti des résolutions qui ressemblent à d’autres déjà prises et inspirent le même crédit et la même considération de simple déclaration d’intention comme les autres. Avis du professeur Muhindo Mughanda, enseignant des relations internationales et de science politique. Le professeur Mughanda estime que si elles ne sont des déclarations d’intention c’est que les pays voisins envisagent peut-être encore un retour sur le sol congolais avec la traque conjointe des groupes armés, ce que les congolais ne sont pas prêts à accepter.
Quand les chefs d’Etats disent manifester la volonté d’unir leurs efforts visant à éradiquer les groupes armés actifs opérant dans la région de grands lacs, les autres Etats ayant pris part à ce sommet n’ayant plus des groupes armés sur leurs sols pourraient avoir pour agenda d’envisager un retour de leurs armées sur le sol congolais craint le professeur Mughanda.
‘‘ Il y a lieu que ce soit juste une déclaration d’intention qui ne sera pas suivie par des faits et sans impact. Dire qu’on va traquer des groupes armés suppose que le Rwanda contemple la possibilité d’envoyer ses troupes en RDC, mêmement pour l’Ouganda. Une politique publique de ce genre, quel degré de popularité peut-elle avoir ? quel congolais peut accepter la présence des militaires Rwandais ou Ougandais en RDC, quand on sait que la RDC accueille des militaires étrangers qui se trouvent par la suite en difficulté de rentrer chez eux’’, explique Muhindo Mughanda.
Par ailleurs, ce sommet est arrivé après l’installation de la commune de Minembwe, ce qui n’est pas aux yeux du professeur Mughanda une simple coïncidence.
Le mini-sommet des chefs d’Etats s’est déroulé en vidéo conférence pendant quelques heures mercredi 07 octobre après un report.
Emmanuel Kateri
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