Nord-Kivu : processus électoral, de plus en plus des femmes de Beni-Lubero prennent conscience

Le nombre de femmes candidates aux prochaines législatives nationales s’accroit dans les villes de Beni et Butembo et dans les territoires de Beni et Lubero. Ceci résulte de l’innovation contenue de la loi électorale qui exempte du payement de la caution  tout parti politique ayant aligné 50% de femmes sur sa liste. Mais, pour certaines d’entre elles, il s’agit aussi d’une question de prise de conscience.

Pour la ville de Beni, le nombre est passé de moins de 10 en 2018 à 15 femmes candidates à la députation nationale. Titulaire sur une liste, madame Kavira Salamandi estime que c’est une question de capacité et non de sexe.

« Je ne pense pas avoir peur d’hommes parce que ce qui compte pour moi, ce sont les qualités, la volonté de faire et de prouver de quoi on est capable. Hommes et femmes, nous sommes tous dans une lutte, si l’un ou l’autre a des compétentes ou des bonnes idées pour défendre la bonne cause, pourquoi avoir peur ».

Depuis 2006, au moins une femme occupe un siège à l’Assemblée nationale au compte du territoire de Lubero, circonscription qui est passée de 8 sièges à 2006 et 2011 à 9 sièges à 2018. Pour madame Mbambu Mwamini, ce chiffre est encore insignifiant, d’où sa prise de conscience.

« Nous avons trouvé que la femme est minoritairement représentée, et cela prouve qu’il y a encore un grand défi par rapport à l’implication de la femme dans la prise de décisions au niveau des grandes instances. C’est pourquoi comme femme, je dois aussi apporter ma contribution, je suis donc candidate à la députation nationale », motive-t-elle.

En ville de Butembo, pour 4 sièges, on dénombre 223 candidats à la députation nationale, parmi eux 57 femmes dont Jeannine Katasohire, Rose Tuombeyane et Katungu Furaha Cathérine.

Jackson SIVULYAMWENGE

Share this content: