RDC-EAC : les défis du free-visa expliqués par le chercheur des questions de sécurité nationale Bwanasafi Muhesi Arsène

La suppression des VISA entre la RDC et certains pays de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est est une opportunité qui vient avec son lot des défis. C’est sur ces derniers qu’un analyste attire l’attention des congolais ainsi que du gouvernement. Car si les précautions ne sont pas prises, cela risque d’être un danger pour la région et la RDC en particulier si on tient compte des défis auxquels il fait face déjà. Analyse de Bwanasafi Muhesi Arsène, juriste et chercheur des questions de Gestion de Sécurité Nationale, congolais résident au Kenya. Hervé Mukulu nous résume l’entretien qu’il nous a accordé.

L’enthousiasme avec lesquels la population congolaise a reçu ces mesures  de la suppression de visa pour entrer au Kenya et en Tanzanie est justifié car c’est une mesure porteuse d’opportunités entre ces pays  explique le chercheur  Bwanasafi Muhesi Arsène.

«  C’est une opportunité que l’on va devoir capitaliser surtout que cela va  permettre  une stimulation économique  et un renforcement des liens régionaux entre les Etats concernés. »

Néanmoins cette libre circulation est aussi une opportunité  pour le terrorisme, la criminalité transnationale  et  pour les défis liés à la sécurité sanitaire  qui risquent des sévir plus aisément. C’est pourquoi, l’analyste suggère.

«  La coopération régionale renforcée c’est-à-dire  partager les renseignement, coordonner  les efforts de sécurité et  mettre en place les mécanismes de surveillance efficaces  pour contrer le terrorisme et la criminalité transnationale, le renforcement des capacités c’est-à-dire le pays doit investir  suffisamment dans la formation et l’équipement de ses forces de sécurités ainsi que dans la modernisation de leurs systèmes de gestion des frontières, des protocoles appropriés pour garantir la sécurité sanitaire vue les épidémies, la sensibilisation et éducation des citoyens des Etats membres  et la protection des ressources naturelles » note-t-il.

Le chercheur prend en témoins pour servir de garde-fou, la libre circulation en Europe qui sert de pont pour les attentats terroristes, la libre circulation en Afrique de l’Ouest et la montée du terrorisme au Sahel, la libre circulation en Amérique centrale et la crise migratoire aux États-Unis.

Hervé Mukulu

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