RDC: la gratuité a rendu la vie de l’enseignant et l’enseignement médiocres déplore Iréné Mutumwa du SYECO Butembo

La situation sociale de l’enseignant congolais s’est empirée depuis l’avènement de la gratuité de l’enseignement en République démocratique du Congo. Desolation exprimée par monsieur Iréné Mutumwa,  secrétaire  permanent du SYECO en ville de Butembo. Il s’est ainsi exprimé à l’occasion de la journée mondiale de l’enseignement, célébrée le 5 octobre de chaque année.

Avant l’instauration de la gratuité de l’enseignement par le président de la république, l’enseignant vivait mieux avec la petite prime d’encouragement venant  des parents d’élèves. 

Une prise  charge qui a amélioré la vie des enseignants, particulièrement ceux qui n’étaient pas encore  mécanisés. A ces jours, la vie devient médiocre plus encore avec la dévaluation de la monnaie congolaise par rapport au dollar américain. A la question de savoir quel courage les animes malgré cette condition de vie qu’il qualifie de médiocre,  Irénée Mutumwa répond: 

C’est le souci de transmettre, tant soit peu,  un enseignement  digne à la jeunesse, cette la jeunesse qui va nous gérer demain. C’est aussi la conscience professionnelle et aussi l’espoir que peut-être un jour le gouvernement pourrait répondre à ses promesses. Je dirais peut-être c’est cela qui fait qu’encore aujourd’hui il y a un rythme bas , un rythme que je qualifie de nonchalant ; parce que c’est un semblant en fait.  Car, en réalité un enseignement de qualité n’est pas en train d’être transmis aux enfants parce que les conditions de vie ne sont reunies.” 

Rappelons-le, la gratuité de l’enseignement a été lancée depuis 2019 par le président de la république Félix Antoine Tshilombo. 

Julienne Muhima

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