RDC : « La variole de singe est moins dangereuse qu’Ebola et covid_19 » (Explications du Prof Louis Sabuni)

L’épidémie de variole du singe (monkeypox) touche plusieurs provinces de la République Démocratique du Congo. Depuis le début de l’année 2022, plus de 1200 cas dont 58 décès ont été répertoriés dans près de dix provinces du pays, rapporte l’ONG GAVI, partenaire du gouvernement de la RDC dans la production du vaccin.

A travers les réseaux sociaux, plusieurs  messages d’alarmes sont partagés créant l’émoi au sein de la population. D’où l’assurance le professeur Louis Sabuni, épidémiologiste.  

« Il y a plus de peur que de mal », réagit-il lors d’un entretien accordé à la Voix de l’UCG. Selon lui, cette épidémie est moins dangereuse qu’Ebola et covid_19 mais cela n’empêche de prendre des précautions.

La variole de singe est une maladie virale comme l’Ebola et le covid_19  mais dont les virulences diffèrent. La variole du singe se manifeste par des éruptions  cutanées qui commencent sur le visage, le corps puis les mains et  les pieds. Elle évolue en 4 semaines  s’accompagnant de la montée de la fièvre, des maux de têtes, de douleurs au dos et surtout des ganglions lymphatiques qui sont gonflés.  Cette maladie a un taux de létalité faible, souligne le professeur Louis Sabuni, enseignant des cours d’épidémiologie dans plusieurs universités de la région dont l’Université Catholique du Graben.   

 « La maladie à virus Ebola est très contagieuse que la variole du singe. Le covid19 est hautement contagieux que la variole de singe aussi. Pratiquement  avec la variole de signe, il n’y a pas beaucoup à craindre. Cela n’empêche que les gens doivent prendre les mesures de protection comme se laver les mains  régulièrement voire porter un masque si vous êtes dans la même pièce avec la personne déjà infectée. »

Le traitement contre cette variole de singe est symptomatique. Il n’y a pas de traitement spécifique dans notre région car ce qui est utilisé ailleurs n’est pas encore validé par les instances sanitaires. On s’en remet facilement sauf qu’elle est particulièrement menaçante pour les enfants, les femmes enceintes et les personnes dont le système immunitaire est affaibli, conclu le Prof.

Hervé Mukulu.

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