L’apport des Organisation Non Gouvernementales dans le développement ou la survie de certaines communautés dans notre pays n’est pas à négliger. Comme à leur arrivée dans les années 1980, elles viennent suppléer l’Etat quand il s’avère défaillant. Néanmoins, c’est leur approche de routine qui n’encourage pas le développement endogène. Telle est l’analyse du CT Kambale Kighusu Richard enseignant en faculté de sciences et techniques de développement à l’Université de l’assomption au Congo, analyse faite en marge de la journée internationale des ONG célébrée chaque 27 février.
Les ponts, les points d’adduction d’eau, les hôpitaux sont des infrastructures utiles que les ONG ont apportées dans certaines communautés où elles manquaient. En plus, ces organisations ont éveillé les consciences dans leurs interventions visant la dignité de l’homme, explique l’expert des questions de développement et décentralisation, Kambale Kighusu Richard.
« Par exemple, la lutte contre le VIH et les violences sexuelles, les ONG se sont impliquées dans la promotion des actions qui visent à émanciper les communautés et à protéger la population contre les épidémies », reconnaît-il.
Toutefois, le problème est la routine dans l’approche des ONG qui n’encouragent pas l’autonomisation.
« Il faut décrier cette sorte de routinisation des approches des interventions des ONG qui ne favorisent pas l’élan d’autonomisation des personnes qui sont assistées. C’est-à-dire quand on est assisté régulièrement ça crée une sorte d’attentisme et l’on commence à croire que c’est comme ça que la société doit marcher, voire manifester quand on n’est pas assisté », ajoute-t-il.
Alors que le développement se doit d’être endogène, les ONG semblent vouloir apporter le développement.
« Les ONG se comportent comme des acteurs qui viennent développer les communautés. Un principe, un credo des acteurs de développement: ce que l’on ne développe pas une communauté, elle se développe. »
Les ONG sont seulement sensées accompagner ce développement endogène. Pire encore, comme les ONG semblent être hors du contrôle du gouvernement, de plus en plus, elles sont rongées par les mêmes vices qui rongent le gouvernement comme la corruption, le détournement et autres.
Hervé Mukulu
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