RDC : « nous sommes sur un chemin irréversible vers les élections de décembre 2023 », Vahamwiti Jean-Chrysostome

La République démocratique du Congo (RDC) se trouve sur un chemin irréversible vers les élections générales de décembre 2023. « Elle ne peut plus reculer en dépit de ce qu’on peut signaler comme imperfection ». C’est ce qu’affirme  Vahamwiti Jean-Chrysostome Mukesyayira, actuellement Master en gestion du cycle électoral de l’école de formation électorale en Afrique Centrale.

Dans un entretien accordé ce samedi 19 août à la Voix de l’UCG, cet ancien ministre  congolais de l’agriculture et développement rural fait observer qu’au regard d’importantes étapes déjà franchies dans ce processus, il ne serait pas normal de revenir en arrière avec notamment la désignation des nouveaux animateurs de la commission électorale nationale indépendante (CENI) et l’audit du fichier électoral tel que voulue par une frange de l’opposition congolaise.   

« Il y a beaucoup d’étapes vers les élections qui ont été franchies, et une de ces étapes la plus lourde c’est l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs. Cette étape est déjà terminée, elle est coûteuse, elle demande une grande logistique et concerne l’ensemble du pays. La répartition des sièges à toutes les élections a été faite, la loi est déjà votée que ce soit au niveau des législatives provinciales et nationales ou des élections locales et communales mais également les candidats sont déjà enregistrés ; et nous sommes à la porte du jour de vote, le 20 décembre 2023. Considérant toutes ces avancées, je me dis qu’au-delà de tout ce qu’on peut signaler comme imperfection, nous sommes sur un chemin irréversible vers les élections », a-t-il dit.

Et de s’interroger, « quand vous avez fait le ¾ du chemin, je ne sais pas s’il faut avancer ou revenir en arrière ». 

Député national honoraire, Vahamwiti Jean-Chrysostome est également candidat aux prochaines législatives nationales en territoire de Lubero sur la liste du regroupement politique ADRP dont il est d’ailleurs le chargé des élections. Il réagissait ainsi au boycott du processus électoral par l’Ecidé de Martin Fayulu et le PPRD de Joseph Kabila. Ces deux formations politiques de l’opposition n’ont pas déposé les listes de leurs candidats à la CENI exigeant notamment la recomposition des membres du bureau de la centrale électorale et un nouvel audit du fichier électoral.

Jackson SIVULYAMWENGE

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