RDC-Primature : la nomination d’un informateur avant que le premier ministre ne démissionne est une entorse non seulement au droit mais aussi à l’élégance (Politologue Muhesi)

Par ce fait le Président Felix Tshisekedi crée un précédent qui peut se retourner contre lui. Tel est l’analyse du Professeur Muhesi qui regrette le fait le Président tombe dans les erreurs de son prédécesseur le sénateur Joseph Kabila.

Le fait que le premier ministre n’ait pas démissionné avant la nomination d’un informateur amenuise le poids diplomatique et politique du Président. Néanmoins cela ne justifie pas l’entorse aux règles de l’art que constitue ce passage en force regrette le politologue Professeur Kahindo Muhesi.

« C’est une entorse aux  règles protocolaires qui ne peuvent pas accepter  qu’on nomme un informateur alors qu’il y a un premier ministre en fonction. Les règles de l’art politique auraient pu exiger que le Président de la République convainque le Premier Ministre à démissionner. »

Cet acte crée un précèdent qui devrait être portés auprès des institutions  compétentes pour être fixé, suggère-t-il.

« Si on était dans un Etat de droit, évidemment, des tels comportements  qui violent les règles du droit devraient être porté devant des institutions spécialisées. C’est quand même un précèdent qui montre que nous sommes encore en train de tâtonner et que de part et d’autre on est prêt à torturer les règles du Droit et à ne pas montrer le fair-play politique. »

Kahindo Muhesi se désole du fait que la politique de la fin justifie soit la règle d’or maintenant. Car en succombant dans les erreurs de Joseph Kabila, Felix Tshisekedi crée des précèdent qui peuvent le rattraper.

HERVE MUKULU

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