La mission des leaders du Nord –Kivu et de l’Ituri ayant participé à la table ronde sur l’état de siège dont les travaux se sont clôturés la semaine dernière à Kinshasa, n’était nullement celle de lever ou proroger l’état de siège. Par conséquent, leurs propositions n’avaient pas d’effets contraignants et immédiatement applicables car n’ayant pas qualité ni mandat. C’est la lecture de Edgard Katembo Mateso, chercheur en philosophie et enseignant d’universités.
Ancien premier vice-président de la société civile du Nord-Kivu aujourd’hui acteur politique, Edgar Mateso s’est ainsi exprimé après la nouvelle prorogation de l’état de siège par le chef de l’Etat. Pour lui, ce pouvoir attribué abusivement aux participants à la table ronde par plusieurs sur la possibilité de la levée de cette mesure exceptionnelle est loin de coïncider avec leur vrai rôle au cours de ces travaux d’évaluation.
« Les décisions qui ont été prises lors de la table ronde ont été orientées vers le président de la République. Il revient à lui de prendre des décisions qui s’imposent inspiré de la position de la population qui, lors de cette table ronde, a exprimé son vœu de voir l’état de siège être levé. Voilà pourquoi nous pensons qu’il est urgent au chef de l’état de lever l’état d siège, mais aussi en prenne des précautions car l’état de siège avait été implémenté sans tenir compte de beaucoup des paramètres, » suggère –t-il
Face à la dégradation de la situation sécuritaire en province du Nord-Kivu et de l’Ituri, le chef de l’état Felix Tshisekedi a décrété l’état de siège pour une durée de 15 jours pour y rétablir la sécurité. À la deuxième année de sa prorogation, la situation sécuritaire est loin d’être rétablie.
Elisha Kindy
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