Beni : certains acteurs de la société civile favorables au dialogue avec la rébellion ADF

Certains acteurs de la société civile et du conseil territorial de la jeunesse de Beni sont favorables à l’idée d’un dialogue avec les rebelles ADF, auteurs de la mort de plusieurs civiles au Nord-Kivu et en Ituri. Dans un message publié ce  jeudi 07 mars et qui fait le tour de réseaux sociaux, le vice-président des forces vives de Beni-territoire Richard Kirimba estime que les efforts de l’armée ne sont pas à la hauteur de trouver la solution au phénomène ADF.    

Se confiant à La Voix de l’UCG ce même jeudi, Richard Kirimba exprime son pessimisme face aux moyens officiels mis en place dans la lutte contre cette rébellion. « Nous devenons de plus en plus pessimistes face aux moyens mis en place pour tenter de rétablir la sécurité dans la zone de Beni et ses environs, et notre niveau d’endurance diminue davantage et je pense même que notre malheur a dépassé notre niveau de résilience ou notre niveau de patience », déclare-t-il.  Et d’ajouter, «si les ADF ouvraient une brèche à une autre option telle que dialogue, négociation…., je doute que nous ayons un autre choix ».

Dialoguer ! Oui, mais avec quel interlocuteur ? Pour lui, il faut considérer ce message comme un appel ou une main tendue adressé à la rébellion ADF au lieu de continuer de tuer les populations à la manière des monstres.

Egalement favorable à cette idée de dialoguer avec l’ADF, le Conseil territorial de la jeunesse recommande à l’armée d’envoyer des messages sous forme de dépliants à l’ADF pour lui demande de déposer les armes en vue d’une solution pacifique.

« Qu’on puisse multiplier des messages en destination des ADF, on peut par exemple envoyer des messages dans leurs camps qui, bien sûr, doivent d’abord être bien identifiés ou géo-localisés dans la brousse, recommande Esdras Mathe du Conseil territorial de la jeunesse.

Face à la menace persistante des attaques sur les agglomérations Mavivi, Ngite, Kitaura, Mayimoya et Eringeti dans le secteur de Beni-Mbau, les populations sont devenues la proie permanente des rebelles ADF, estime les forces vives de Beni.

Jackson SIVULYAMWENGE

 

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