Beni : des soldats FARDC accusés de tracasserie, l’armée promet d’arrêter les coupables

Tracasseries militaires dénoncées dans plusieurs entités du territoire de Beni au Nord-Kivu. Des soldats FARDC sont accusés de faire payer aux cultivateurs des sommes d’argent sans quittance sur les routes de desserte agricole. Comportement qui éclabousse l’armée loyaliste en pleine opération à Beni. Mais celle-ci promet des sanctions aux militaires coupables.

Ça se passe à différentes barrières érigées sur les routes de desserte agricole. Des hommes bien armés se livrent à la perception d’argent allant de 1 000 à 1 500 francs congolais sur chaque passant. La même situation est vécue sur la route nationale numéro 4, précisément au pont Semliki, à Bulongo et ailleurs. Ici, le phénomène Rapport bat son plein, rapporte Omar Kalisha, président de la coordination territoriale de la société civile de Beni.

« Vous êtes au pont Semliki, « Pesa rapport », vous arrivez à l’entrée de Bulongo, la même chose, au poste des éco-gardes, on vous demande de payer quelque chose, soit disant rapport, vous allez dans tous les axes des routes de desserte agricole, à 15 heures, les vrais percepteurs quittent leurs postes d’observation et de contrôle pour laisser place aux militaires, et ces derniers se transforment en percepteurs. » Au lieu de voir ce que les usagers transportent, elles exigent maintenant de l’argent. Ils n’ont même pas le temps de vérifier les cartes des passants. Non, nous devons évoluer dans le sens de restaurer la paix parce que, au fur et à mesure que nous prenons l’argent, même une arme peut traverser ce poste de contrôle, a-t-il décri.

Saisie de cette situation, l’armée, par le biais de son porte-parole à Beni, rassure que les militaires concernés seront arrêtés et sanctionnés. Capitaine Antony Mwalushay.

« Le commandement a donné l’ordre de faire tout son possible pour arrêter ces militaires pointés du doigt par la société civile. » Aujourd’hui, le commandant basé à Ruwenzori va entrer en contact avec le président de la société civile qui a des éléments de preuve ou qui connait certains soldats qui tracassent. Ils seront arrêtés et relevés de leurs fonctions. « Nous ne voulons pas que ces habitudes-là perdurent, nous sommes dans cette zone pour travailler et donner la paix à cette population », assure le capitaine Antony Mualushayi.

Pour l’instant, la société civile menace de décréter l’incivisme fiscal si la solution n’est pas vite trouvée à cette situation de tracasserie.

Jackson SIVULYAMWENGE

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