Butembo : d’énormes pertes à la suite de la perturbation des réseaux de télécommunication

La perturbation des réseaux de télécommunication est à la base de plusieurs pertes économiques à Butembo et Beni. Les utilisateurs s’indignent, principalement les revendeurs de crédits et ceux travaillant dans les maisons de transfert money. Ils plaident pour le rétablissement de la connexion.

Envoyer deux fois les crédits et de l’argent à une même personne, voilà ce qu’a subi une jeune demoiselle qui tient un shop sur l’avenue Bukavu.

« Nous sommes en train de travailler en perte, il m’est arrivé d’envoyer de l’argent deux fois à une seule personne », affirme-t-elle. Son collègue travaillant sur la même avenue a décidé de ne plus effectuer les opérations de transfert. En conséquence, ses forfaits Internet ont expiré.

« On peut même décider de ne plus envoyer les mégas, mais ils arrivent à expirer dans le téléphone pendant qu’on ne les a même pas utilisés ». Si quelqu’un veut retirer son argent au moment où le réseau est perturbé et qu’il n’est pas prudent, il risque de perdre tout. « Il y a des moments où vous venez de confirmer, et si vous le faites encore deux fois, c’est une perte », ajoute ce jeune-homme la trentaine révolue.

Par ailleurs, les autres affirment n’avoir constaté aucune modification dans les formules habituellement utilisées dans le transfert de crédits et d’argent.

« Ils créent de nouvelles formules sans nous impliquer, vous constatez que même si nous les aidons à écouler leurs unités, ils s’en foutent de nous ». « C’est par exemple quand vous envoyez l’argent et le message n’apparaît pas. » « Ça t’oblige d’envoyer deux fois et là directement, vous entrez dans la perte », s’expriment tour à tour ces revendeurs de crédits au centre commercial.

En effet, d’après une source proche de l’une des maisons de télécommunication opérationnelles à Butembo, les travaux de réhabilitation de la route Kasindi-Beni ont un impact sur la ligne de transport de la fibre optique qui alimente cette partie du Nord-Kivu. Des pannes techniques liées à ces travaux sont rapportées sur cette ligne qui provient de l’Ouganda.

Julienne Muhima et Jackson Sivulyamwenge

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