La persistance de l’insécurité et l’impunité sont les deux principaux facteurs de l’augmentation de cas d’exploitation sexuelle à en ville et territoire de Beni. C’est ce que rapporte l’ONG One Gils One Leaders, une organisation de lutte pour les droits de la femme et de la jeune fille basée à Beni.
Ses animateurs l’ont fait savoir ce mercredi 13 mars en marge de la journée des droits de la femme.
« Nous sommes devenues vulnérables à cause de l’insécurité, les filles qui passaient leur temps en brousse pour les travaux champêtres sont actuellement en errance à travers la ville parce qu’elles n’ont pas du travail. Pourtant ces filles ont besoin d’avoir un peu de moyens pour vivre comme tout le monde, et pour y parvenir elles trouvent comme moyen facile, se faire exploiter sexuellement pour se trouver tout ce dont elles veulent avoir », déplore Espérance Kazi, coordonatrice locale de cette organisation.
.
Et d’ajouter, « le deuxième facteur c’est l’impunité. En fait, plusieurs fois nous dénonçons les maisons de tolérance dans lesquelles les enfants de moins de 18ans sont exploitées sexuellement, mais l’Etat ne fait rien. Donc, il n’ ya pas de rigueur dans la lutte contre ce phénomène. De même, ce phénomène est vécu en milieu professionnel quand c’est le chef qui commet cette bêtise, les victimes n’ont le courage de dénoncer, et cela fait que les choses ne puissent pas prendre fin ».
Elle recommande à l’Etat congolais à travers ses instances judiciaires de se saisir de faits rapportés dans les rapports des organisations de défense de droits humains afin de réprimer les auteurs de cas d’abus et d’exploitation sexuels à Beni.
Jackson SIVULYAMWENGE
Share this content: