Face à certaines contraintes liées à la mise en œuvre de la gratuité de l’éducation de base, l’Eglise propose des mécanismes de solidarité afin de garantir la survie des enseignants nouvelles unités, N.U, des écoles primaires. Dans l’impossibilité d’exiger aux parents de payer des frais pour la prise en charge des enseignants, pratique proscrite par le gouvernement depuis la mise en œuvre de ladite gratuité, Mgr l’évêque préconise quelques orientations en vue d’une action commune.
Dans une correspondance datant du 16 Mars 2022 portant transmission note technique survie des enseignants N.U, le Coordinateur Sous-Provincial des Écoles Conventionnées Catholiques à Butembo invite les paroisses à s’impliquer dans l’acte de solidarité et de générosité en faveur de ces enseignants N.U de l’école primaire. Selon l’Abbé Patrick Nyandoto, en décembre 2021, au primaire 1409 enseignants étaient non payés rien qu’en ville de Butembo. Divers mécanismes sont mis sur pied afin d’assurer leur survie, explique-t-il.
“Nous avons demandé à chaque paroisse d’identifier des agents N.U. des écoles primaires; la deuxième piste c’est d’organiser au niveau de la paroisse une équipe qui va s’occuper de la collecte de fonds pour la survie des N.U.; la troisième piste c’est sensibiliser la communauté locale. L’école est son patrimoine qui doit être protégé par tous; et la quatrième piste c’est celle de rassembler, chaque mois, ce qu’on aura collecté au niveau de la paroisse et constitué des petites enveloppes à donner aux nouvelles unités qui seront déjà identifiées au niveau de la paroisse, cela en attendant que tous soient intégrés”, explique l’abbé Nyandoto.
Monsieur l’abbé Patrick Nyandoto reconnaît d’autres défis qui freinent la consolidation de la gratuité de l’éducation de base. Il cite l’insuffisance des salles de classe face à la pléthore d’enfants et la persistance des nouvelles unités, N.U.
De nos jours, les frais scolaires ont été définitivement supprimés dans le cadre de la gratuité de l’éducation de base. Ce qui pose le problème de la prise en charge des nouvelles unités. En Avril dernier, selon les statistiques dévoilées par le syndicat des enseignants de la place, à peu près les 2 mille enseignants non payés sont sortis des derniers listings de paie, ce qui équivaudrait à moins de 15% des NU.
Une avancée qui ne fait pas fléchir les enseignants qui, à travers leurs syndicats, ont décrété un mouvement de grève depuis mardi 10 Mai. Un mouvement diversement observé dans les différentes écoles de Butembo. Si de l’Ep Kitatumba à l’Ep Tskakatsaka les enfants ont été retournés à la maison mercredi 11 Mai, à l’Ep Mihake, Ep Butembo-cité, les cours s’y sont déroulés normalement.
Au cours de la rencontre avec les différents partenaires de l’éducation venus des différents coins et recoins du Grand-Nord, le Directeur Provincial de l’EPSP a invité lundi dernier les enseignants à privilégier l’éducation des enfants à 40 jours de la fin de l’année.
Shalumoo Salomon a recommandé à chaque conseil de sous coordinations de l’éducation de trouver des solutions aux revendications des enseignants chacun à son niveau avec les gestionnaires à l’instar de l’Eglise Catholique à Butembo-Beni.
Georges Kisando Sokomeka
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