Butembo-Beni : plus de 2300 orphelins des tueries et d’Ebola scolarisé par le diocèse catholique

Le diocèse de Butembo-Beni apporte un soutien à plus  deux mille 300 enfants orphelins des massacres et de l’épidémie d’Ebola depuis  l’année 2016. Le Programme de Réhabilitation à Base Communautaire (RBC) de l’Université Catholique du Graben est chargé de prendre soin de ces enfants vulnérables en prenant en charge leurs frais de scolarité et en assurant leur suivi psychologique.

 

Dans des circonstances tragiques, Masika Kachanula a perdu son mari lors des premiers massacres à Beni. Devenue veuve, elle subvient à ses besoins en travaillant dans les champs. Malheureusement, son champ à Jangwa, situé au cœur du territoire de Beni, a été le théâtre d’un massacre perpétré par l’ADF il y a six mois, où dix de ses voisins ont perdu la vie.

La première étape consiste à fournir un soutien psychologique car toutes ces dames ont été affectées par ces massacres. Nous avons commencé par ce soutien psychologique pour les aider à gérer le stress post-traumatique. Le diocèse est intervenu pour aider les enfants car lorsque le père n’est plus là, tout repose sur la mère. Il est donc crucial de lutter non seulement pour la survie mais aussi pour l’éducation des enfants. »

Agée de soixante ans et mère de sept enfants à sa charge, cette veuve et d’autres femmes victimes des atrocités  reçoivent un accompagnement de la part du diocèse de Butembo-Beni à travers son programme RBC, comme l’explique Madame Prospérine Masika, responsable du programme.

« Dans les environs de mon champ, l’ADF a tué 15 de mes voisins. Je suis restée la seule survivante. Mon champ a été le théâtre de ces atrocités. J’ai eu de la chance de repérer les meurtriers en premier et de me cacher. J’ai sept enfants, le plus jeune est en 7e année. Ils bénéficient du programme pour les orphelins du diocèse ».

Le défi auquel est confronté l’accompagnement des orphelins des massacres est la persistance des violences, ce qui entraîne un nombre croissant de victimes, déplore Prospérine Masika. De plus,  de nombreux bénéficiaires de cette assistance sont désormais au secondaire, ce qui nécessite des ressources supplémentaires.

Pour rappel, la Société de microfinance TID s’est engagée à soutenir les Associations Villageoises d’Épargne et de Crédit (AVEC) pour les protéger des risques auxquels elles sont confrontées. Cet accompagnement implique la formalisation de ces groupes solidaires, l’ouverture de comptes et l’éducation financière des membres. Lors de la célébration de la Journée Mondiale de la Femme le vendredi 8 mars, le Directeur Général de la TID a rassuré les représentants de plus de 40 AVEC venus des différents coins du diocèse de Butembo-Beni., des structures qui soulagent les victimes des tueries et atrocités dans la région.

 

Georges Kisando Sokomeka  

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