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Butembo : La société civile propose à la place de la dissémination des positions militaires, des patrouilles mixtes :armée, police, et civils

La société civile de Butembo n’est pas favorable à la dissémination des camps militaires dans la ville. Les forces vives disent craindre des exactions sur les civils lors d’éventuelles attaques. Le président des forces vives de Butembo propose plutôt des patrouilles mixtes militaires, police, et certains habitants.  

Au cours d’une interview avec La Voix de l’UCG, le président de la société civile de Butembo a d’abord rappelé le principe selon lequel les militaires ne devraient pas vivre avec les civils. « Mais la situation de la RDC l’exigeant, il convient de limiter les éventuelles dérives liées à la présence des militaires dans des quartiers de la ville » estime le Professeur Abbé Muhindo Malonga. Le professeur Muhindio Malonga, pense que la ville de Butembo, avec une forte présence des miliciens à ses alentours, ne devrait pas avoir plusieurs camps militaires dans ses quartiers périphériques, car la possibilité des accrochages  avec les miliciens est grande.

« Les forces de sécurité, qu’il s’agisse de la police ou de l’armée, souvent eux même deviennent source de tracasserie quand ils font leurs patrouilles. On a toujours souhaité que ces patrouilles se fassent de façon mixte c’est-à-dire, forces de sécurité de la RDC, élément de la Monusco et civils. Malheureusement les forces de sécurité ont toujours été hostiles craignant peut être que ce qu’elles font pendant les patrouilles ne soit connu de tous.  Lorsqu’on rencontre quelqu’un la nuit, ce n’est pas qu’il est forcément un bandit. Il peut s’agir d’un civil qui se promène. Mais souvent, on lui ravit tout ce qu’il a. A ce moment-là, s’il y avait des civils, ils pourraient aider à l’identifier », lance le Professeur Abbé Malonga.

Il déplore que les FARDC tolèrent la présence de ces groupes armés qui cohabitent presque avec les militaires.

« En fait il y a une ambiguïté que la société civile a toujours dénoncée. On a l’impression d’une certaine complaisance des forces de l’ordre avec ces groupes armés. Si vous aller du côté de Kalunguta (village du territoire de Beni NDLR) vous vous rendrez compte d’une certaine cohabitation entre les FARDC et les maimai. On se demande qui traque qui ou s’ils sont devenus des forces alliées » ; déplore-t-il.

Nous rappelons que la position militaire installée au quartier Wayene la semaine dernière a été la cible d’une attaque mai mai la nuit de mardi au mercredi 22 avril paniquant la population de ce coin de la ville de Butembo.

Emma Kateri

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