La société de microfinance Trust Investments Development, TID, a mené ce vendredi 08 mars une campagne de sensibilisation sur l’autonomisation de la femme et sa contribution à la paix, à la reconstruction et à la réconciliation. Huit écoles de la ville de Butembo au Nord-Kivu , dont l’Institut Kambali, ont bénéficié de cette activité.
Plus de 500 élèves, garçons et filles, ont attentivement suivi des exposés sur le genre, le sexe et le langage discriminatoire à éviter. L’accent a été particulièrement mis sur l’apport de la TID à l’autonomisation de la femme.
Les discussions ont révélé que les jeunes rencontrent des difficultés à entreprendre, en partie à cause de l’accès difficile aux services bancaires. Ils ont été rassurés du soutien de la TID pour les accompagner vers l’indépendance et répondre à leurs besoins en grandissant.
« Les jeunes filles et garçons peuvent avoir des idées brillantes pour des entreprises, mais il arrive parfois que les adultes ne les prennent pas au sérieux. La microfinance croit en leur potentiel et les soutient dans la concrétisation de leurs projets« , a expliqué Mademoiselle Feza, ambassadrice de la TID. Sa collègue a ajouté : « En les aidant à obtenir des fonds et en leur enseignant la gestion financière, elle leur donne les compétences nécessaires pour réussir dans la vie« .
Les apprenants ont été édifiés et certains d’entre-deux ont partagés leur expérience.
« Durant les vacances, je vends du crédit de communication devant la porte de notre maison au lieu de rester sans rien faire toute la journée. C’est une activité qui me permet de subvenir à certains de mes besoins tels que l’achat de chaussures, de vêtements et de maquillage. Il est préférable de gagner de l’argent pour soi-même plutôt que de dépendre des parents ou des amis« , explique Mademoiselle Mulonda, élève en terminale.
« J’ai ouvert mon compte à la TID il y a deux ans. J’ai lancé une entreprise en vendant des glaces pour enfants, des petits bijoux et en prenant des commandes de lotions pour les mains. Nous achetons à 1 dollar ou 1,5 dollar, et nous revendons le double. J’ai commencé avec cinq dollars, et aujourd’hui je suis à 200 dollars, sans compter mes différentes dépenses », explique fièrement Marie-Hélène, élève en terminale.
À la suite de cette activité, un certificat d’honneur a été décerné au Préfet de l’Institut Kambali pour saluer les efforts déployés afin de donner aux jeunes filles l’opportunité d’accéder à une formation de qualité. Autrefois une école de garçons, l’Institut Kambali avoisine 50% de filles parmi ses effectifs, se réjouit le Préfet.
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