Butembo : Ni le maire, ni le bourgmestre et ni l’ANR n’ont le pouvoir de fermer une radio (CORACON, TuverWundi)

Le maire, le bourgmestre et  l’Agence Nationale des Renseignements (ANR), n’ont le pouvoir de fermer une entreprise médiatique légalement établie. Seul le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication, CSAC, a reçu ce pouvoir du législateur congolais.  C’est ce qu’a fait savoir monsieur  TuverWundi formateur du Collectif des Radios Communautaires et Télévisions du Nord-Kivu (CORACON).

C’était au cours d’une séance de réflexion qui a mis autour d’une même table les autorités étatiques, la société civile et les responsables des radios de Butembo en province du Nord-Kivu ce vendredi 10 juillet 2020. Il a été question de présenter les textes qui réglementent le secteur de l’audiovisuel, a fait savoir monsieur TuverWundi, facilitateur de cet atelier. A l’issue des échanges, il espère que les abus commis par  ignorance par certains responsables étatiques seront limités.

« La loi organique portant création et fonctionnement du Conseil Supérieur de l’Audio visuelle et de la Communication CSAC, qui est l’organe d’auto régulation et de régulation en République Démocratique du Congo, vous donne vous qui êtes bourgmestre, autorité de l’ANR, maire, administrateur d’un territoire… de saisir ce canal-là le CSAC, afin de lui dire voici ce qui n’a pas bien marché pour tel média. Le CSAC est en fait l’organe ayant la qualité et le pouvoir d’analyser, de juger du contenu et peu prendre une décision. Dans les échanges avec les autorités politico administratives, nous avons convenu que nous donnions parfois plus de pouvoir à certains. C’est aussi le temps pour nous d’avoir le regard critique que ces autorités et responsables ont du travail des journalistes », explique Tuver Wundi.

Retenez que  cette formation est intervenue après celle des journalistes et techniciens de radios communautaires de la ville de Butembo et des territoires de Lubero voire Beni sur leur sécurité physique, juridique, psychosociale et numérique. 

Georges Kisando Sokomeka

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