Butembo : surpopulation et crise humanitaire à la prison de Kakwangura, Me Djimmy Peruzi accuse les députés

La prison centrale de Butembo appelée Kakwangura traverse une crise humanitaire sans précédent. Situation due à sa surpopulation. Construite pour seulement 120 personnes, le nombre des détenus de la prison de Kakwangura  en ce mercredi 25 octobre 2023 est de 917 pensionnaires.  

Visages tristes, jaunâtres  et amaigris, c’est l’image de la prison de Kakwangura. Des prisonniers qui vivent dans une promiscuité inouïe. Les différentes cellules vomissent les occupants. Plusieurs dorment débout faute d’espace. A ceci s’ajoute l’odeur nauséabonde. Il est difficile pour un corps étranger de supporter plus de 10 minutes  dans la cour intérieure de la prison sans sentir des signes d’étouffement dû à la carence de l’oxygène et une forte chaleur, même pendant qu’il pleut, comme tel a été notre cas pour ce mercredi 25 Octobre.

Plus de 250 de ceux-ci souffrent de malnutrition, à en croire la direction de la prison. L’acteur politique Djimmy Peruzi qui a apporté de l’aide alimentaire à ces détenus accuse les élus de Butembo d’incompétence. Pour lui, il est anormal qu’en dépit des cas de décès en cascade à Kakwangura, aucun élu n’a  interpellé le ministère de la justice qui a la charge des prisonniers.

“Je dis, dans le slogan que comprennent naturellement les prisonniers. Je suis venue avec venu  avec 8 sacs de riz, 8 sacs de  haricots, 8 bidons d’huile végétale et du sel. Le chiffre 8, est symbolique pour moi, (Ndlr en tant que candidat député national). Ceux qui nous représentent aujourd’hui ont échoué. Venez voir votre échec vous-même de vos propres yeux ici dans la prison. Nous avons votés quatre députés nationaux, censés budgétisés la prison, c’est ne pas normal qu’on en arrive à ce niveau-là. Dès lors qu’ils ont aussi le devoir d’interpeller le ministre de la justice pour qu’il réponde de ces genres de situation

Me Djimmy Peruzi lance un SOS à toutes les bonnes volontés face à la crise humanitaire à Kakwangura. Retenez qu’en moins d’une semaine deux prisonniers sont décédés. Plusieurs autres sont en suivi médical, font savoir les sources pénitentiaires.

Georges Kisando Sokomeka

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