Butembo : un ingénieur agronome transforme les déchets biodégradables en engrais pour nourrir les terres mortes

Depuis très longtemps la terre est exploitée sans que l’on lui restitue les éléments nutritifs à travers les engrains biologiques. La couche arable ou meuble est en pleine dégradation par ce que l’homme n’obéit pas à loi de la restitution au sol.  Conscient de cette réalité, l’ingénieur Muhindo Vagheni Raymond, agronome et assistant à l’Institut Supérieur des Chimies Appliqués (ISCA) Butembo, s’est engagé à transformer les déchets biodégradables en engrais pour nourrir les terres mortes

Selon ce chercheur, si les agriculteurs des hautes terres telles que Luotu, Masereka, Kipese et ailleurs observent une baisse de rendement  c’est effectivement parce que l’homme n’obéit pas à loi de la restitution au sol. Pour inverser la tendance, l’agronome Vagheni Raymon se donne comme défi de transformer les déchets  biodégradables enfin d’obtenir   les engrais  biologiques en poudre et en liquide  pour nourrir le sol, « rendre au sol ce qui lui est dû, c’est-à-dire des éléments nutritifs pour les plantes ».

 « Nous avons deux gammes de produits finis. Un qui est liquide et l’autre qui est en poudre. Les engrais ici en poudre nous les appelons Croco max. Ça signifie qu’ils proviennent des  crottes ; compostes et Théron avec d’autres  ingrédients que nous incorporons dedans pour en faire un engrais en poudre qui soit riche en NPK d’abord macro élément nutritif et d’autres oligoéléments nutritifs comme le sel minéraux suite aux ingrédients que nous incorporons dans cet engrais ici. Il y a aussi l’engrais liquide que nous constituons à partir des feuilles que nous avons ici chez nous. Il y a des feuilles qui jouent le rôle comme insecticide, le Fongicide. Alors quand nous les mélangeons selon les proportions  et avec d’autres ingrédients aussi, nous parvenons à former un autre engrais liquide que nous appelons engrais Mukene ou bien Flatiomax max ; nous avons Titomax  ou bien Mukulima , nous avons un autre engrais que nous appelons Sawa ou bien Ortiomax  et le 4ème engrais nous l’appelons euryhriomax  ou bien Mukene », explique-t-il.

Apres vérification au niveau de l’office Congolais de Contrôle (OCC)   et au laboratoire de l’UCG, ces produits issus de divers déchets ont été certifiés et mis à la portée  des agriculteurs, précise l’ingénieur Vagheni Raymond. Il encourage les agriculteurs à les utiliser, ils sont efficaces, économiques et disponibles dans les grandes pharmacies vétérinaire  de la place.

Julienne Muhima

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