ESU : « Une reine sans devoirs », ouvrage critique sur l’égalité homme-femme au foyer

« Une reine sans devoirs », c’est le titre d’un ouvrage très critique sur l’égalité homme-femme publié par le Chef de Travaux Moïse Vikayilwira, enseignant en faculté de droit de l’Université Officielle de Rwenzori, UOR Butembo. Pour l’auteur, la disposition légale consacrant l’homme comme chef de famille est une duperie. 

La contribution de la femme aux charges de ménage, entre droit et culture, c’est l’objet de cette recherche publiée aux Presse Universitaire de Rwenzori. Dans une interview accordée jeudi 08 septembre 2022 à La Voix de l’UCG, le Chef de Travaux s’interroge sur l’égalité homme-femme tel que consacré par le code de la famille pendant qu’on continue d’exiger la dote et autres récompenses y afférentes à l’époux. Un constat malheureux à l’issue de ses recherches, la famille est une institution qui demande trop à l’homme sans faire autant pour la femme.

« Ça sent mal dans la culture qu’on exige à une partie la dote qui devient comme préalable avant d’accéder au mariage. Maintenant on se pose la question sur la contrepartie de cette dote. Vous êtes des égaux mais lorsque vous voulez former le mariage, on vous exige vous homme, le futur époux, la dote que vous allez déposer dans la famille de la femme.  Alors, si cette épouse peut devenir l’égale à l’homme, là on crée une reine sans devoir.  C’est là que nous avons démontré au fur et en mesure que le temps avance, les hommes vont constater qu’ils sont déjà des esclaves à contre nature car les hommes n’auront que des devoirs mais sans droits à réclamer », redoute le chercheur.

Le Chef de Travaux Moïse VIKAYILWIRA craint que cette discrimination sur le plan devoirs pousse certaines belles-familles à déloger des veuves suite à la réalité selon laquelle l’homme déploie beaucoup d’efforts dans le ménage. Il pense que si l’on veut que les désagréments cessent après le décès des époux, il faudrait que la femme démontre qu’elle est égale à son mari, même sur le plan des devoirs. Notons que ce livre est déjà disponible à la Bibliothèque Cheikh Anta Diop de l’UOR, il est vendu au prix de 10 dollars américains.

 

 

 

 

 

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