Le débat reste dominé par décision de l’instauration de l’Etat de siège le lundi 03 Mai par le Président de la République en provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Tembos Yotama, député national élu de la ville de Butembo reste optimiste quant à la restauration de la paix dans les provinces concernées par cette mesure exceptionnelle.
Il appelle la population à accorder la chance à cette nouvelle stratégie des autorités du pays pour que la paix revienne au Nord-Kivu et en Ituri. « Nous devons soutenir le chef de l’État dans cette initiative de ramener la paix chez nous », exhorte cet élu national.
Il reconnait tout de même les sentiments de doute et d’incertitude qui ravivent des esprits de certains de ses électeurs.
« C’est une réaction normale compte tenu de la souffrance que les congolais de cette partie de la République continue à endurer depuis plus de 20ans. C’est un peuple sérieusement traumatisé par les affres de l’insécurité persistante et permanente », explique-t-il.
« Quand on a souffert d’une maladie pendant plusieurs années, on prend toute sorte de médicament, traditionnelles comme modernes, mais au finish, quand on sera guéri, on ne saura pas exactement lequel de ces médicaments vous a exactement guéri », ajoute l’élu de Butembo faisant ainsi allusion à l’insécurité grandissante et persistante dans la région de Beni et dans l’Ituri.
Il appelle les habitants à la prudence pour ne pas jouer le jeu de l’ennemi qui, selon lui, à tout prix, veut briser totalement la confiance entre le peuple et l’État et l’armée.
Enfin, il appelle à la vigilance et à la dénonciation de tout cas et mouvements suspects.
« Demandons à la population de bien jouer le rôle de monitoring et de nous faire parvenir les éléments en temps réel car ça nous permettra d’évaluer cet Etat de siège au parlement avant toute prorogation », conclu le député Tembos Yotama.
En rappel, le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a décrété un état de siège en Ituri et au Nord-Kivu.
Dans ces deux provinces de l’Est du pays, les Gouverneurs et vice-gouverneurs sont suspendus pour une durée de 30 jours.
De ce fait, ils sont remplacés par les Gouverneurs et vice-gouverneurs militaires et policiers, en vue de lutter contre l’insécurité grandissante semée par les forces négatives.
Georges Kisando Sokomeka
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