Goma : une nouvelle marche annoncée ce mercredi 13 septembre, la tension est perceptible

Une nouvelle manifestation dite pacifique est annoncée pour ce mercredi 13 septembre à Goma au Nord-Kivu. Les organisateurs sont les mêmes, c’est-à-dire certains fidèles de la secte La Foi Naturelle Judaïque Messianique vers les Nations « Agano Uwezo wa Neno/  Wazalendo » appuyés par le collectif des mouvements citoyens et groupes de pression de Goma.  

Les manifestants réclament l’enterrement digne pour les victimes de la répression violente du 30 aout dernier à Nyabushongo dans laquelle plus d’une centaine de civils ont été tués, selon une note de la CPI. 

« Nous allons exiger la libération de toutes les victimes qui sont devant le procureur car tous ceux qui sont arrêtés là-bas sont des victimes, elles doivent être libérées sans condition pour que nous puissions mettre un terme à ce deuil. Après leur libération, nous allons demander encore au Chef de l’Etat de pouvoir décréter un deuil national, et finalement nous appelons tous les congolais à la solidarité parce que nous sommes un seul corps, à partir du 13 septembre nous leur demandons de pouvoir observer une journée « ville-morte » pour exiger réparation pour toutes les victimes et qu’un tel évènement ne se reproduise en République démocratique du Congo », déclare  Christian Badose, un des initiateurs de cette action. 

Un appel qui intervient alors que se poursuit le procès dans cette affaire du carnage de civils à Goma. 

Comme pour la fois dernière, le maire de Goma interdit formellement cette nouvelle marche.  Dans un communiqué rendu public ce mardi 12 septembre, l’autorité urbaine  appelle la population à vaquer librement à ses occupations. 

Pour sa part, le commissaire supérieur principal François Kamand Kapend assure que le pouvoir public est engagé à établir la responsabilité pénale de toute personne impliquée dans les événements du 3O aout et à réparer les préjudices causés. 

Prosper Heri Ngorora 

 

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