La mère demeure l’actrice indispensable et par excellence dans le processus d’apprentissage de la langue maternelle chez l’enfant. Elle est la gardienne de ce patrimoine culturel qu’elle transmet d’une génération à une autre. Ainsi, elle est appelée à jouer convenablement son rôle, selon l’exhortation du chef des travaux, Mupita Roland, linguiste et enseignant d’universités à Butembo, en marge de la Journée mondiale de la langue maternelle célébrée le mercredi 21 février 2024.
Pour cet enseignant de langue, l’appareil phonatoire de l’enfant en plein processus d’apprentissage du langage articulé est soumis aux exigences de son environnement linguistique, dans lequel la mère assume une responsabilité prépondérante.
« Le rôle primordial est celui de la mère. Le qualificatif maternel n’est pas utilisé à la légère ici. La mère, en allaitant son bébé, lui parle dans sa langue maternelle, lui chante des berceuses. Bientôt, c’est l’environnement de l’enfant, les proches, les frères et sœurs qui y contribuent également. L’enfant doit baigner dans un véritable milieu maternel, c’est de là qu’il va enregistrer les phonèmes de sa langue maternelle et les intonations de sa langue, sans pour autant être capable de les reproduire immédiatement. Ensuite, il va commencer à produire des sons et des intonations, des mots, des phrases comme « Kula, Kala, Kaka, Ima » lorsque son appareil phonatoire le lui permet. Il va articuler les mots et commencer à organiser ses phrases tout en maîtrisant petit à petit le lexique », explique-t-il.
En tant que gardiennes de ce patrimoine culturel, le chef des travaux Mupita Roland invite les mères à bien le maîtriser et à en faire usage à chaque occasion qui se présente.
Elisha Kindy
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