JM du Swahili: « L’usage des langues nationales et locales facilite la compréhension des apprenants en le remettant dans un cadre naturel d’apprentissage ancré dans leurs racines » (Mupita R. agrégé de Français)

L’usage des langues nationales et locales s’impose de plus en plus dans le processus d’apprentissage scolaire. Cela facilite la compréhension des apprenants en les remettant dans un cadre naturel d’apprentissage ancré dans leurs racines. Néanmoins,  sans pour autant rejeter le français,  le mieux pour le moment actuel est d’apprendre plusieurs langues, suggère l’agrégée de Français Mupita Roland, en marge de la journée internationale de la langue swahili célébrée chaque 7 juillet. 

Dans un pays  comme le Congo Démocratique, doit-on continuer à privilégier le français dans l’enseignement alors que nous avons plusieurs l ngues nationales ? Pour l’enseignant de français à l’Institut Supérieur Pédagogique de Muhangi, ISP Muhangi fonctionnant à Butembo, le CT Mupita Roland, les langues nationales et locales sont de plus en plus présentes dans l’enseignement pour une raison majeure.

« C’est pour leur faciliter la compréhension mais aussi pour qu’ils n’évoluent pas sans base personnelle. Il y a d’abord leur culture qui est véhiculée par leur propre langue. Le Kiswahili est proche de leurs propres langues. De là, ils vont évoluer vers le français tout en maîtrisant d’abord leurs propres langues maternelles. C’est aussi une façon de fuir ce que l’on combat aujourd’hui, une sorte d’eurocentrisme. » , explique Mupita Roland.

L’évolution de notre temps et le contexte des pays comme la RDC exige de pouvoir parler plusieurs langues en même temps , être des polyglottes souligne-t-il.

Il précise que tout comme le français, nos langues nationales et locales évoluent par emprunt. Ce qui est bon à souligner  est que la structure grammaticale de nos langues montre que si on les maîtrise, elles nous facilitent la maîtrise des autres langues.

Hervé Mukulu

 

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