JM de la blague, le neuropsychiatre Moïse Ighana déconseille l’exagération, à la base des troubles psychologiques

Chaque 1er avril de l’année, de nombreuses personnes diffusent des messages de farce, plaisanterie ou de ruse sur internet, ainsi que dans la vie réelle, pour se divertir, sous le couvert du célèbre terme « Poisson d’avril ». Cependant, le contenu de ces messages partagés à cette occasion est souvent très délicat et peut être à l’origine de troubles psychologiques si la personne qui reçoit ce message pour la première fois n’est pas dans le même contexte que l’émetteur, a révélé le Dr Moïse Ighana, médecin traitant et neuropsychiatre au centre psychiatrique CEPIMA.

Crise cardiaque, hypertension, dépression : ce sont des troubles permanents que subissent de nombreuses victimes de ce type de messages, prévient le neuropsychiatre Dr Moïse Ighana du CEPIMA. Tout en célébrant cette journée, il conseille aux participants d’adoucir le contenu de ces messages appelés « Poisson d’avril ».

« Il arrive parfois que ces messages annoncent la mort, la disparition de quelque chose, voire un enlèvement, voire pire. Tout le monde ne connaît pas l’existence de cette journée ou comment elle se déroule réellement. Par ruse, vous pouvez annoncer la mort d’un être cher à quelqu’un, et à ce moment-là, la victime peut faire une crise cardiaque et mourir avant même que vous ne puissiez rectifier. C’est donc très dangereux. Il est possible de plaisanter sans exagérer, la vie est très fragile. Plutôt que d’annoncer une mort, quelqu’un pourrait par exemple dire à son ami : ‘Mon cher, demain, j’épouse ta sœur’, ou raconter des histoires moins sensibles, ce qui est préférable« , explique-t-il.

Dr Moïse illustre ses propos en mentionnant la prise en charge de certains cas similaires au centre psychiatrique CEPIMA.

Elisha Kindy

 

Share this content:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *