Nord-Kivu : hausse des frais d’Exetat, la DYFEGOU relaye les recommandations des parents et élèves rescapés de Beni-Ituri

Face à la problématique de la hausse des frais de participation à l’Examen d’Etat, édition 2021-2022, au Nord-Kivu, les Rescapés des Massacres de Beni et Ituri continuent à demander la revue à la baisse du montant de 65 dollars fixé par le Gouverneur du Nord-Kivu. Regroupés au sein leur Association, les  Rescapés des Massacres de Beni et Ituri venus notamment des localités de Mbau, Mayi-Moya, Eringeti, Oicha et de la ville de Beni ont discuté profondément de cette problématique. C’était au cours de leur réunion tenue à Oicha mardi 26 mars 2022 dernière, réunion à laquelle était invitée une délégation de la Dynamique des Femmes pour la Bonne Gouvernance, DYFEGOU venue de Butembo.

Comme dans ses habitudes, la DYFEGOU a restitué, ce mardi à la presse de Butembo, les recommandations issues de cette réunion de Oicha. Une façon pour elle de relayer les pleurs des parents et des élèves finalistes de la ville de Beni et du territoire de Beni à propos de leur incapacité de payer les frais de participation à l’Examen d’Etat pour l’édition de l’année 2022 en cours, tel que demandés  par les participants. Ecoutez Madame Rose Tuombeane, coordonnatrice de la DYFEGOU

« Que le gouverneur du Nord-Kivu revoit à baisse les frais de participation à l’Examen d’Etat, au besoin les diviser par deux, soit passé de 60 à 30 dollars américains car cela tiendrait compte de la réalité que nous traversons au quotidien, situation qu’il maîtrise bien lui-même; que des enquêtes et investigations soient menées dans les écoles afin de détecter les chefs d’établissements qui font des magouilles et créent des frais non reconnus, tout cela pour surcharger nos parents ;

que le gouvernement, par l’intermédiaire du Ministère des Affaires sociales, prenne en charge les frais scolaires, en leur totalité, des orphelins qui ont perdu leurs parents dans les massacres, note la DYFEGOU dans un document lu devant la presse à l’hôtel de Butembo par sa Coordonnatrice Rose Tuombeane.

Pour pousser les autorités concernées à agir dans le sens de leur demande, laquelle trouve son fondement dans la constitution, les parents et élèves rescapés des massacres leur accordent deux semaines.

La DYFEGOU qui suit de très près la situation de Beni, particulièrement la situation socio-humanitaire préoccupante depuis des années, s’est appropriée ces recommandations et propose aux autorités tant au niveau provincial que national d’adoucir leurs cœurs et de prendre en compte ces désidérata qui sont, selon elle, pertinents et fondés. Elle dit avoir saisi le Gouverneur, le Ministre de l’Intérieur, le Ministre de l’Enseignement Primaire, secondaire et technique et espère qu’ils vont écouter ces doléances des concitoyens en situation très vulnérable.

Jackson SIVULYAMWENGE

 

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