Nord-Kivu : Jean-Paul Lumbulumbu s’oppose à la gestion ethnique rotative du gouvernorat

 

Après les législatives provinciales, les enjeux autour de l’élection du gouverneur se dessinent. C’est dans cette optique que le député provincial Prince Kihangi a adressé une correspondance le 24 janvier au président de la République sollicitant son implication pour la gestion du Nord-Kivu. Cet élu provincial de Walikale fustige la gestion du Nord-Kivu par une ethnie qu’il qualifie de majoritaire depuis plus de deux décennies.

 

Sans citer la communauté Nande de laquelle émanent les deux derniers gouverneurs élus du Nord-Kivu, le prince Kihangi plaide pour l’instauration d’une gestion rotative de la province avant l’installation des prochaines institutions provinciales. Il base sa démarche sur l’article 54 de la Constitution de la RDC qui stipule que l’État a le devoir d’assurer et de promouvoir la coexistence pacifique et harmonieuse de tous les groupes ethniques au pays. M. Jean-Paul Lumbulumbu, vice-président de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu, s’oppose à la démarche de son collègue Prince Kihangi.

 « …Il n’existe pas une majorité ethnique qui s’impose au Nord-Kivu, c’est la majorité politique qui s’impose. Sur le plan constitutionnel, la gestion rotative du gouvernorat du Nord-Kivu en dehors d’un consensus politique est une violation de la Constitution. Le pouvoir politique est exercé par les acteurs politiques et non des communautés, je pense qu’il faut passer par les partis politiques et regroupements politiques afin de résoudre cette question sans passion et sans émotions… »

 

Retenez que les élections sénatoriales et gouvernaurales en RDC étaient initialement prévues pour le mois de février 2024.

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