Nord-Kivu : « La solution contre l’agression rwandaise à travers les rébellions serait une formation paramilitaire des jeunes volontaires pour suppléer l’armée » (Me Kule Thatha)

La résurgence de la rébellion du M23 n’est qu’une conséquence logique du manque de leadership à la hauteur de la RDC depuis plus de 20 ans. C’est en essence ce que soutient Kule Thatha, chercheur sur les questions sécuritaires autour du parc de Virunga dans la province du Nord-Kivu. Pourtant, pour lui, la réponse à cette insécurité dans la région est simple. A savoir la réciprocité envers le Rwanda et une formation paramilitaire des jeunes qui peuvent suppléer l’armée pour défendre leur nation selon qu’exige la constitution.

Pour Kule Thatha, ça fait déjà très longtemps que la RDC est à la botte du Rwanda et nos dirigeants, se succédant à la tête du pays,  jouent la marionnette devant Paul Kagame. A partir d’un James Kabarebe rwandais qui fut ministre de la défense sous Kabila le père,  à Kunda Batware qui se déclara Rwandais, en passant par la nomination des plusieurs officiers dans l’armée et dans les renseignements aux origines douteuses ; la RDC fait piètre figure de leadership pour défendre son intégrité. Pourtant face à un dictateur, c’est la réciprocité qui est le langage approprié soutient-il.

« Il faut quelqu’un qui soit en mesure de faire face à un dictateur comme Kagame. Et lorsque ses troupes traversent vers le Congo qu’il soit en mesure de donner l’ordre qu’on les arrête et qu’on les condamne ici au Congo. Lorsqu’un militaire congolais traverse vers le Rwanda, par accident et qu’il y est tué ; et  que quand les troupes du Rwanda se retrouvent en RDC et qu’on ne les traite pas de la même manière alors que le principe de réciprocité existe, ce que ce président ne mérite pas le Congo. », soutient-t-il.

En plus, pour pallier au problème du manque d’effectif  au sein de l’armée, la solution est pourtant à la portée des autorités puisque les jeunes volontaires à une formation paramilitaire sont là.

« La première chose à faire est de recruter les jeunes pour une formation accélérée paramilitaire de trois mois, à côté de leurs activités de tous les jours. Ils vont apprendre le maniement des armes pour suppléer l’armée quand elle est débordée. Et si on forme 10 à 20 milles jeunes en six mois, le Rwanda n’osera plus agresser la RDC. », est-il convaincu.

A ces deux solutions, il faut ajouter l’assainissement de l’armée et des services de renseignement qui sont infiltrés par les Rwandais après l’avènement du RCD d’Azarias Ruberwa, soutient Me Kule Thatha.

Hervé Mukulu

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