La partie Grand-Nord de la province du Nord-Kivu compte plus de 17 Institutions de Microfinance, IMF et Coopératives d’Epargne et de Crédit, COOPEC. Ce qui fait de cette région le vivier le plus prolifique du secteur. Un expert en gouvernance des COOPEC et IMF explique cette situation par l’esprit entrepreneurial du peuple de la région.
La ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, ne compte que cinq COOPEC et IMF alors que la partie dite Grand-Nord de cette province en a 17 et plus. C’est ce que fait remarquer Monsieur Samy Ligbakelo Maykpele, Gérant du Cabinet d’Expertise Comptable Transparacy dans une interview nous accordée en marge d’un atelier en faveur des dirigeants des COOPEC et IMF qui ira du 19 au 22 Avril à Butembo.
« De par sa culture le peuple de ce côté, je parle du peuple Nande, a un esprit entrepreneurial très développé. Par cet esprit d’entrepreneur, il souhaite vraiment bénéficier des services financiers auquel il n’a pas accès au niveau des banques », explique-t-il.
L’expert reste serein des garde-fous législatifs et réglementaires de la banque centrale pour rendre viable la gouvernance des institutions financières. Tout ceci pour éviter la faillite de ces structures comme tel avait été le cas dans les années 2010.
« Depuis 2017 jusqu’à aujourd’hui, on compte moins de cas de liquidation des COOPEC et IMF comme tel a été le cas les années dernières. C’est puisque tout simplement la banque centrale est intervenue avec des moyens de contrôle beaucoup plus rapprochés, on a renforcé aussi le rôle des commissaires au compte, également l’accompagnement assuré par d’autres organes qui permettent en ce que les failles d’antan sont en train d’être régulées ».
Monsieur Samy Ligbakelo Maykpele rappelle que pas moins de 30 COOPEC et IMF ont été liquidé à l’époque. Il invite ainsi donc les épargnants à la prudence. Il le conseil à se rassurer de la reconnaissance, par la banque, des institutions financières qui gardent leur épargne.
Georges Kisando
Share this content: