RDC: la configuration du futur parlement se révèle déséquilibrée et risque de préjudicier la marche vers la bonne gouvernance (Prof Muhesi)

La prochaine Assemblée nationale risque de compromettre la progression vers une bonne gouvernance et l’État de droit.  Avec la coalition de l’Union Sacrée du président Félix Tshisekedi assurée d’une majorité de plus de 400 députés, la configuration future du parlement apparaît déséquilibrée, selon le professeur Muhesi Augustin, enseignant en sciences politiques à l’Université de Goma.

Selon les résultats provisoires publiés le dimanche 14 janvier par la CENI, l’UDPS/Tshisekedi obtient 69 députés, suivi successivement de l’UNC avec 36 élus, l’AFDC avec 35 députés, l’AB avec 26 élus, l’A/B50, l’AAAP et les 2 A/TDC avec 21 députés chacun, et le MLC avec 19 députés. Tous ces partis et regroupements sont membres de l’Union sacrée, face à un nombre limité de sièges obtenus par les partis de l’opposition, en tête desquels se trouve l’ensemble de Moïse Katumbi, avec 18 députés. Le professeur Kahindo Muhesi estime qu’il s’agit d’un véritable déséquilibre.

« Il semble que l’Assemblée nationale sera déséquilibrée car il y aura peu de députés de la majorité et encore moins de députés de l’opposition. Cela signifie que le Parlement agira selon les désirs de la majorité, un peu comme on dit que la volonté de Dieu se réalisera. Par conséquent, il y aura un seul son, car l’opposition sera affaiblie. »

« Cela pourrait conduire à un consensus sur certaines questions, mais cela risque également de nuire à la diversité des opinions et à la reddition de comptes, des éléments essentiels à une gouvernance équilibrée et démocratique. »

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