RDC : Les dangers de l’automédication dans le traitement du paludisme (Dr Bienvenue Kasusula)

En 2021, la République Démocratique du Congo a enregistré 21 345 031 cas de paludisme et   22.729 décès liés au paludisme mentionne le rapport annuel du Programme multisectoriel de Lutte contre le Paludisme, PNMLS. Il reste la plus grande cause de mortalité dans ce pays. Pourtant, son traitement est relativisé dans la communauté. Nombreux font recours à l’automédication que de recourir aux médecins.  En marge de la journée mondiale du paludisme, 25 avril, nous parlons des conséquences incalculables  de ce  comportement moins responsable  avec le docteur Bienvenue Kasusula, médecin traitant à l’Hôpital Matanda.

Le paludisme étant une maladie endémique de cette région tropicale, beaucoup en connaissent les médicaments génériques de traitement et en achètent directement dans les officines pharmaceutiques sans consulter  le médecin. Ce qui est une grave erreur souligne docteur Bienvenue Kasusula, médecin traitant à l’hôpital Matanda.

« On peut dire que la population connaît le traitement du paludisme simple. Ils savent que si j’ai des céphalées, maux de têtes, fièvres, frissons,…ils savent que cela peut être un paludisme. Je peux aller à la pharmacie, acheter, le COARTHEM, du paracétamol et ça va passer ; mais ils ne savent pas que lorsque ce médicament n’est pas pris en temps opportun, le paludisme qui était simple peut devenir grave. Ils ne savent que le traitement c’est celui-là mais on doit vérifier qui peut le prendre. Est-ce qu’il est indiqué chez vous ? », explique docteur Kasusula.

Ce paludisme grave présente  des complications de plusieurs ordres comme les complications neurologiques. La maladie atteint le cerveau. Le paludisme devient  anémique. L’individu perd une grande partie de son sang,  voire une insuffisance rénale, l’hypolipémie liste docteur Kasusula.

Pour prévenir cette maladie, il faut bien prendre soin de son environnement en évitant des flaques d’eau où se développent les moustiques anophèles, porteurs du plasmodium, agent causal du paludisme.  Docteur Kasusula conseille aussi l’usage correct de la moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée MILD, mais aussi des crèmes répulsives, les respects des consultations CPN pour les femmes enceintes.

Hervé Mukulu

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