RDC : les revendications des leaders de l’opposition augurent une certaine logique contestataire des élections (Prof Kahindo Muhesi)

Les recommandations des leaders de l’opposition qui se sont réunies à Lubumbashi rentrent dans le cadre de  leur rôle dans un Etat démocratique. Lecture contextuelle du politologue Kahindo Muhesi, professeur dans plusieurs universités du Nord-Kivu. Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sesanga et Augustin Matata ont exigé l’audit externe des opérations d’enrôlement des électeurs en cours.

Certains de ces leaders de l’opposition ont déjà levé le ton dans le temps. Ils exigent   la désignation consensuelle des animateurs des organes de la CENI, à la révision de la loi électorale, à la recomposition de la Cour constitutionnelle. Ces   revendications risquent de faire le lit de la contestation des élections prochaines, analyse le Professeur Kahindo Muhesi.

« Si ces problèmes ne sont pas résolus effectivement qu’ils vont s’en servir pour dire écoutez on a bien dénoncé bien avant un certain nombre de choses et ça n’a pas marché ; ça augure une certaine logique contestataire des élections »

Le regroupement des leaders de l’opposition autour d’un candidat unique pourrait bousculer les calculs de l’Union Sacrée, ajoute l’analyste.

« …Ils ne manqueront pas d’être rejoints par d’autres acteurs qui n’ont pas trouvé leur compte dans le régime actuel ; l’Union Sacrée doit tenir compte qu’ils existent aussi et devra fouiller ses stratégies pour l’emporter sur eux. C’est vrai qu’ils vont bousculer quelques calculs à conditions qu’ils restent cohérents »

Les leaders de l’opposition, Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sesanga et Augustin Matata ont, en outre,  à l’issue de leur rencontre, déploré des tueries perpétrées dans le Grand-Kivu, en Ituri, dans le Grand- Katanga, dans le Grand-Bandundu et dans l’Est de Kinshasa.

Georges Kisando Sokomeka

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