RDC : nomination de Judith Tuluka à la primature, le Grand Katanga n’a pas démérité (Frédéric Amani)

Le Kongo-Central s’est offert la primature en défaveur de l’espace Grand Katanga. Les katangais ont-ils démérité au regard du bilan mitigé du premier ministre sortant Michel Sama Lukonde ? Non, estime l’analyste politique Frédéric Amani chercheur associé en faculté de sciences politiques de l’Université de Lubumbashi.

Commentant la nomination de Judith Tuluka originaire de la province du Kongo Central  au poste de premier ministre congolais depuis lundi 1er avril, Frédéric Amani estime que celle-ci n’a rien avoir avec un quelconque positionnement géopolitique et ce, bien que le bilan du premier ministre sortant issu du Katanga est mitigé.

« Je ne pense pas que le Katanga a démérité, et nulle part dans la constitution il est écrit que le poste de premier ministre revenait au Grand Katanga, sinon on serait en train de se rendre mauvais service. Hier c’était le ministre sortant Sama Lukonde dont le bilan est mitigé, on doit avoir le courage de le dire,  aujourd’hui c’est madame Judith Tuluka, demain ça sera peut être quelqu’un du Kivu », analyse-t-il.

Loin de tout positionnement politique, il s’agit plutôt du critère de compétence pour promouvoir l’intérêt général. Selon lui, le bilan du premier ministre sortant Jean-Michel SamaLukonde est mitigé par rapport aux promesses à la nation.

« C’est par rapport aux promesses faites lors de son programme gouvernemental pour lequel il a été investi et par rapport au nombre de réalisations. Voilà pourquoi nous espérons que la première ministre nommée qui est issue de son gouvernement a la connaissance de grands dossiers sur lesquels le gouvernement devrait se pencher, et nous pensons qu’elle pourra relever le défi.    Ensuite, on n’a pas senti le premier ministre sortant, comme chef du gouvernement, au front de défis auxquels la société congolaise est confrontée », estime-t-il.

Par ailleurs, le vice-président honoraire de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu Jean-Paul Lumbulumbu s’interroge dans un message X (twitter) sur pourquoi cette province, deuxième en termes de nombre d’électeurs, quatrième en termes de contribution fiscale avec la capacité exceptionnelle de résilience de sa population, n’a jamais eu la primature depuis 1960.

Jackson SIVULYAMWENGE

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