RDC : Par le boycott de la célébration de la francophonie, Kinshasa exprime sa déception (Analyse)

En boycottant l’organisation des activités officielles marquant la célébration de la Journée de la Francophonie ce mercredi 20 mars 2024, les autorités congolaises expriment leur déception face au silence de cette organisation concernant les événements à l’est de la RDC. C’est ce qu’affirme Frédéric Amani, chercheur associé en faculté de sciences politiques de l’Université de Lubumbashi et consultant en relations internationales.

En tant que premier pays au monde en termes de nombre de locuteurs de la langue française, la RDC, attaquée dans sa partie orientale par un autre pays membre de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), utilise cette position stratégique pour faire passer un message, analyse Frédéric Amani.

« C’est un message que la RDC, en tant qu’acteur au sein de cette organisation, envoie à la communauté internationale et particulièrement à l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) concernant ce que l’on qualifie de son silence face à la situation à l’est. Alors que le Rwanda et la RDC sont tous deux membres de l’OIF, cette organisation n’a pas condamné le Rwanda ni apporté le soutien nécessaire à la RDC face à cette insécurité. »

Par ailleurs, pour résoudre la crise, l’expert en relations internationales recommande ce qu’il appelle la diplomatie de contournement. Ce principe repose sur l’idée que « l’ami de mon ennemi est mon ami », ce qui signifie que la RDC, en tant que membre de la Francophonie, devrait plutôt s’appuyer sur la France, alliée du Rwanda, pour que celle-ci demande à son allié rwandais de cesser d’agresser son ennemi, la RDC.

Jackson SIVULYAMWENGE

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