RDC : quel avenir pour les mouvements citoyens et groupes de pressions lorsque des ténors se tournent vers la carrière politique ? (réponses des militants)

Quel avenir pour les mouvements citoyens et groupes de pressions lorsque  des ténors se tournent vers la carrière politique ? C’est la question que nous avons posé à trois ténors de ces mouvements.

Les raisons qui ont conduits à la création de la LUCHA demeurent. En plus, ce mouvement citoyen a un leadership horizontal. Aucun départ individuel ne peut l’amener à disparaitre explique Stewart Muhindo militant de la LUCHA, un mouvement dont plus d’un ténor virent dans la course politique à travers les élections.

« La LUCHA  a fait le choix d’être un mouvement non partisan et de  ne prendre part activement à la politique. Et c’est un choix assumé. Tous les camarades  qui se sont engagés en politique ont ce droit là  mais ils perdent la qualité de militant. La LUCHA en tant que mouvement, il est bâtit sur un mouvement horizontal. On n’a pas de chef. On pas d’individus providence sans qui  on ne peut pas fonctionner. »

Par ailleurs Le militantisme est un état d’esprit qui lutte pour le changement et  va continuer à le faire même dans les institutions pour avoir plus d’impact. Telle est la conviction de maitre Makeo Serge, secrétaire général du mouvement citoyen Jeunes Patriotes de Butembo.

« D’abord il faut dire que le militantisme au sein des mouvements citoyens et groupes de pression est un état d’esprit qui a besoin du changement, qui a milité pour le changement et qui va toujours continuer à militer pour le changement. Qu’on soit militant de Jeunes Patriotes de Butembo et postuler au niveau national, provincial ou local, cela ne va pas enlever en nous  cet esprit de vouloir que les choses changent. Si on va en politique c’est aussi pour militer pour le changement au sein des institutions. »

Par ailleurs, les règlements de ces mouvements citoyens et groupes de pression sont claires. Ces militants n’en font plus membre. Le mouvement antigang quant à lui  se facilite de n’avoir que des gens qui croient à leurs visions et  n’usent pas de ce mouvement pour ce faire un nom. Maitre Jackson en est le communicateur.

«  Lorsque vous devenez membre du mouvement antigang vous devez vous rassurer si vous vous retrouver dans un parti politique  d’office vous perdez la qualité de membre du mouvement.  Nous ne sommes pas adeptes de cette thèse qui veut que les gens se servent des mouvements pour se faire un nom pour assouvir ensuite leurs ambitions politique. Non. D’ailleurs, chez nous, nous n’avons aucun candidat ou qui a déjà exercé une fonction politique. », éxplique Me Jackson.

Les groupes de pression et mouvements citoyens vont survivre car elles ne dépendent pas des individus mais d’une vision, d’un état esprits sont ainsi d’accord ces militants.

Hervé Mukulu

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