Le discours du président Rwandais Paul Kagame prétendant avoir cédé des terres à la République Démocratique du Congo à l’époque coloniale, c’est le reflet des velléités hégémoniques que son pays a envers la RDC. C’est l’analyse du Chef des Travaux, l’historien Kambalume 24 heures après la tenue de ce discours qu’il qualifie d’illusionniste.
Selon l’historien Kambalume, les premières limites de la RDC ont été établies et définies dans la conférence de Berlin en 1885. Les mesures prises à l’issue de cette conférence étendent les frontières de la RDC jusqu’au trentième méridien Est. Tenant compte de cette mesure, le Rwanda, le Burundi et une partie de l’Ouganda appartiendraient actuellement à la RDC, explique encore l’histoire avant d’ajouter que c’est n’est qu’au début du vingtième siècle entre 1910 et 1911 qu’une nouvelle délimitation obtenue à l’issue des négociations avait détaché le Rwanda, le Burundi et une partie de l’Ouganda à la RDC. Ainsi, il invite le président du Rwanda à interroger consciencieusement l’histoire.
« Quand le Rwanda prétend céder des territoires à la RDC, c’est fondé sur quoi ? Je crois que ça ne repose sur rien. C’est une sorte de machination que le Rwanda veut faire prévaloir. Parce qu’il est animé par un esprit hégémoniste et belliqueux. A la création de l’union africaine il a été dit que tous les pays issus de la conférence de Berlin devraient garder leurs limites telles qu’elles ont été définies. Ce n’est pas parce que le Rwanda prétend avoir perdu des territoires que cela est vrai, est ce qu’il a de preuve ? »
Les relations diplomatiques entre la République démocratique du Congo et le Rwanda se sont détériorées depuis le deuxième semestre de l’an 2022. Kinshasa accuse le Rwanda d’armer la rébellion du M23 qui occupe une partie du Nord-Kivu, province congolaise située à la limite entre la RDC et le Rwanda. Des accusations que Kigali rejette jusqu’à présent.
Elisha Kindy
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