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RDC/ 15 ans du processus d’intégration du CNDP: Kinshasa encouragé dans sa politique d’exclure toute intégration des rebelles dans son armée (CT Isaac Kivikyavo)

RDC/ 15 ans du processus d’intégration du CNDP: Kinshasa encouragé dans sa politique d’exclure toute intégration des rebelles dans son armée (CT Isaac Kivikyavo)

24 octobre 2007, 24 octobre 2022, cela fait exactement  15 ans jour  pour jour depuis que   les soldats du Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP) de Laurent Nkunda ont été  intégrés au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), dans le cadre du  processus d’intégration et de brassage.  15 ans après, il y a lieu de s’interroger sur les retombées de cette approche sur la situation  sécuritaire de la RDC qui,  selon l’avis d’un chercheur rencontré par La Voix de l’UCG,  ne  s’est pas améliorée.

 

 

Isaac Kivikyavo, doctorant en sciences politiques à l’Université de Liège et enseignant à l’Université catholique du Graben (UCG) explique que  pendant la période de transition, certains acteurs sont d’accord  qu’il y a eu plus  d’ordre et de discipline au sein de l’armée. Néanmoins à partir de 2007,  des négociations avec le CNDP ont conduit le pays où il est aujourd’hui notamment avec la fameuse infiltration à la base de la fragilisation de l’armée.  Le chercheur déplore la négomanie, cette tendance pour le gouvernement congolais à négocier à tout prix même en cas de position de force.  Entretemps, Kinshasa ne  trace aucune ligne rouge à ne pas franchir en cas de négociation, déplore le chercheur.

«La RDC a un problème; le fait de croire qu’on aura la solution si on négocie, cette obsession à trouver des solutions aux problèmes par la négociation même lorsque on a raison de se battre, on renonce au combat mais on privilégie la négociation  au point que nous n’avons pas de ligne  rouge  à  ne pas franchir; donc se comme si nous étions prêt à tout céder à notre ennemi. Le deuxième problème; nous n’avons pas assez investi dans l’armée parce qu’en fait pour qu’un pays  soit respecté  il doit disposer d’une armée dissuasive,  une armée qui fait peur à l’ennemi ; lorsque l’ennemi connaît la  capacité  de  nuisance de son adversaire, il hésite à attaquer », explique le chercheur. 

 

Le Chef de Travaux Isaac Kivikyavo invite Kinshasa  à imposer son agenda aux pays voisins, qui sont si pauvres et ne jurent que par le contrôle de ses  ressources. Il déplore au même moment la naïveté des autorités congolaises   qui naïvement croient à la bonne foi de ses voisins lors de différents dialogues  de paix. Enfin, le chercheur encourage la  RDC à  mettre en place une politique de défense cohérente. Il salue l’attitude actuelle du gouvernement qui refuse toute négociation ayant comme finalité d’intégrer des rebelles au sein des FARDC.

Georges Kisando Sokomeka 

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