Butembo: des militaires vandalisent un centre psychiatrique à la recherche des présumés miliciens
Le centre psychiatrique CEPIMA dénonce les dégâts matériels et psychologiques enregistrés lors de l’incursion des militaires FARDC dans ses installations la matinée du samedi 26 novembre 2022. C’était quelques heures après l’attaque de la résidence du commandant second de l’armée par des miliciens. A en croire les sources sur place, ces militaires étaient à la recherche des auteurs de cette attaque qu’ils ont soupçonnés de se cacher dans cette structure psychiatrique.
Docteur Moïse Ighana, médecin traitant et neuropsychiatre du CEPIMA témoigne que les militaires qui ont pris d’assaut l’hôpital sont venus après le premier groupe qui transportait un blessé. Celui-ci avait besoin de soins car il avait déjà perdu trop de sang. Malheureusement CEPIMA ne peut recevoir ce genre de cas. Le deuxième groupe, guidé par les traces du sang sur le sol, est venu chez CEPIMA pour retrouver le blessé assimilé aux miliciens. Après leur passage, plusieurs dégâts matériels, humains et psychologiques ont été enregistrés, dénonce docteur Moïse Ighana.
« Ils sont entrés par force. Ils ont cassé les coups de balles. Ils ont criblés des balles dans les motos des gardes malades et une moto du centre. Après cela, ils ont cassé les portes de certaines chambres. Ils ont aussi emporté les téléphones des patients et des gardes-malade. Et sur le plan psychologique, nous avons vu la rechute de certains malades qui étaient déjà stabilisés. »
Soulignons qu’après l’attaque de la résidence du commandant second de l’armée à l’aube du samedi 26 novembre, la journée a été émaillée par des cas de pillage des biens orchestrés par certains militaires incontrôlés. Le bilan de ladite attaque est de cinq morts dont trois civils et deux militaires.
Eliasha Kindy